Coupe de France: Sochaux ruine le rêve de Marseille

Coupe de France: Sochaux ruine le rêve de Marseille





SAINT-DENIS (Reuters) - Deux fois mené au score, Sochaux a décroché samedi sa première Coupe de
France depuis 1937 à la faveur d'un succès inespéré sur l'Olympique de Marseille aux tirs au but au
terme d'une finale haletante qui s'est terminée sur un score de 2-2 après prolongation.

Longtemps, Marseille a cru tenir son premier trophée depuis son succès en finale de la Ligue des
champions contre le Milan AC en 1993.

Djibril Cissé, auteur d'un doublé de la tête, était l'homme providentiel désigné.

En arrêtant deux tirs au but, Teddy Richert lui volait la vedette in extremis, permettant aux Lionceaux
de réaliser le deuxième doublé Coupe Gambardella/Coupe de France de l'histoire.

Reste à Marseille de conserver sa deuxième place en Ligue 1, qui lui garantira une place en Ligue des
champions la saison prochaine.

Le club phocéen perd sa deuxième finale de Coupe de France d'affilée après une défaite 2-1 l'année
dernière face au Paris Saint-Germain.

Depuis le miracle de Munich, les grands rendez-vous ne réussissent pas à l'OM, qui a aussi chuté deux
fois, en 1999 et 2004, en finale de la Coupe de l'UEFA.

Sochaux, certain de disputer la Coupe de l'UEFA la saison prochaine, remporte sa deuxième finale en
quatre ans après avoir soulevé la Coupe de la Ligue en 2004.

"Comme souvent dans la Coupe, il faut du coeur. Je suis très fier des joueurs", a déclaré l'entraîneur
sochalien Alain Perrin.

"Les joueurs ont eu le mérite de ne pas lâcher. C'était un gros challenge avant le match, on l'a relevé.

"Même à 2-1, on n'est pas ballotté, il fallait bien défendre sur les contre attaques et poser nos
attaques pour trouver la bonne passe, assurer la finition."

Son homologue marseillais, Albert Emon, a dit: "On perd une finale, c'est une immense déception.

"Peut-être n'avons nous pas été assez hargneux, aussi agressifs que d'habitude.

"Il y a aussi peut-être un manque de fraîcheur", a-t-il ajouté, rappelant que l'OM avait joué dimanche et
mercredi derniers en L1.

Marseille, le club le plus titré dans cette épreuve, entamait la partie tambour battant.

Après une pénétration dans la surface sochalienne, Nasri trouvait Cissé, qui battait Teddy Richert
d'une tête à bout portant dès la cinquième minute.

Peu après, Sébastien Grax se jouait de Taye Taiwo et lobait Cédric Carrasso mais le ballon s'écrasait
sur la transversale.

ET ZUBAR ECHOUE

Dans un premier quart d'heure emballant, Sochaux venait peut-être de laisser passer sa chance.

Devant 79.787 spectateurs - dont Jacques Chirac pour sa dernière apparition sportive en tant que
président de la République, Marseille maintenait la pression jusqu'à la pause.

Revenus des vestiaires avec les mêmes intentions offensives, les Marseillais se laissaient surprendre à
la 67e minute.

Jérôme Leroy, médiocre en première période, centrait pour Dagano, qui comme Cissé devant Richert,
concluait de la tête sans forcer.

A la 83e minute, Ribéry, seul aux six mètres, expédiait au-dessus de la barre la balle de match à la
suite d'un cafouillage dans la surface.

Moins de deux minutes plus tard, c'est Nasri qui, après une superbe percée dans la défense adverse,
manquait le cadre.

A l'entame de la prolongation, Cissé avait disparu de la circulation.

Le remplacement de Mamadou Niang par Wilson Oruma y était sûrement pour quelque chose. Albert
Émon décidait alors de lui adjoindre Toifilou Maoulida à la 94e minute.

Quatre minutes plus tard, Cissé profitait d'un centre de son équipier pour donner à Marseille un
avantage que beaucoup pensaient définitif.

Mais à moins de quatre minutes du coup de sifflet final, Karim Ziani servait parfaitement Anthony Le
Tallec et l'ancien joueur de Liverpool égalisait d'une tête piquée.

Aux tirs au but, les hommes d'Alain Perrin prenaient l'ascendant quand Toifilou Maoulida manquait sa
tentative. Mais Jérémie Bréchet manquait la conclusion quand Carasso repoussait son tir.

Sixième tireur marseillais, Ronald Zubar se heurtait à Richert et laissait l'OM à ses profonds regrets.