La France, l'Espagne et l'Italie d'accord pour trouver un co

La France, l'Espagne et l'Italie d'accord pour trouver un compromis sur les institutions de l'UE

BRUXELLES (AP) - La France, l'Espagne et l'Italie
"sont d'accord pour appuyer de toutes leurs forces l'effort de la
présidence allemande pour trouver un compromis général" sur un traité
institutionnel européen simplifié, a annoncé le porte-parole de l'Elysée David Martinon.
Avant le dîner, le président français Nicolas Sarkozy
a rencontré pendant une bonne demi-heure le président du gouvernement
espagnol José Luis Zapatero et le président du conseil italien Romano
Prodi.
Cette rencontre à trois à l'ouverture du Conseil
européen visait à montrer "une position commune à la fois sur la
démarche et sur le texte proposé par la présidence allemande", a
précisé M. Martinon.
"Deux chefs de gouvernement de gauche de
pays qui ont dit 'oui' à la Constitution (NDLR: l'Espagne et l'Italie)
et un chef de gouvernement de droite d'un pays qui a dit 'non' à la
Constitution (NDLR: la France) sont d'accord pour appuyer de toutes
leurs forces l'effort de la présidence allemande pour trouver un
compromis général", a souligné le porte-parole de l'Elysée.
MM.
Sarkozy, Zapatero et Prodi "sont très déterminés à obtenir un accord"
d'ici la fin du sommet, a assuré M. Martinon. "Les difficultés, les
blocages ne viendront pas d'eux."
Le porte-parole a précisé qu'il n'y avait "pas de proposition ferme de la France" pour surmonter l'opposition de la Pologne au système de double majorité pour les votes au Conseil, proposé par l'Allemagne pour le traité institutionnel qui remplacerait le projet de Constitution.
"C'est
à la présidence allemande d'essayer de faire des compromis", a dit M.
Martinon. Mais il a ajouté que Nicolas Sarkozy serait "totalement
disponible" pour transmettre des messages ou faire passer des idées.
"Ce
qui gêne le plus les Polonais, c'est l'écart avec les grands pays"
qu'engendre le système de la double majorité (55% des Etats et 65% de
la population) par rapport à l'actuel mécanisme de pondération des
voix, a observé David Martinon. "Tout l'effort de la présidence
allemande dans les heures qui viennent sera de trouver un moyen à la
marge de réduire cet écart." AP