Al Gore, star parmi les stars de "Live Earth"

Al Gore, star parmi les stars de "Live Earth"

WASHINGTON (AFP), 22:32


© AFP

L'ancien
vice-président américain Al Gore (d) embrasse l'acteur Leonardo di
Caprio lors d'un concert Live Earth à East Rutherford


Al Gore, ancien vice-président américain et héraut de la défense de
l'environnement, est apparu en vedette parmi les stars de la musique
lors des deux concerts américains de "Live Earth", samedi à Washington
et New York.

Samedi matin dans la capitale,
plusieurs centaines de personnes se sont massées sous un soleil de
plomb pour assister à un concert, annoncé à la dernière minute, au
Musée national des Indiens d'Amérique, seul lieu disponible dans le
centre symbolique de la ville.
"Nous sommes venus
pour Al Gore. C'est la seule personne au monde qui ait su porter le
problème (du réchauffement climatique) devant l'opinion publique de la
planète", assure Fran Majestic, une fonctionnaire venue avec son mari.
Quand
il apparaît sur la scène, en jean et polo vert, souriant et
décontracté, la foule l'acclame autant si ce n'est plus que les stars
du blues et de la musique country venues participer au concert.
"Un
proverbe africain dit: +si tu veux aller vite, pars seul, et si tu veux
aller loin, pars avec d'autres+. Nous devons aller loin, vite",
explique l'ancien vice-président.
Levant la main
droite, il invite alors les spectateurs à prendre avec lui un
engagement pour la planète, à la fois en faisant pression sur leur
gouvernement pour des traités drastiques contre les émissions de gaz à
effet de serre mais aussi en adoptant au quotidien des mesures
concrètes.
Dans l'après-midi, Al Gore était au
méga-concert de New York. Introduit sur la scène par Leonardo DiCaprio,
au côté duquel il avait fait semblant d'annoncer sa candidature pour la
présidentielle de 2008 lors de la cérémonie des Oscars en février, M.
Gore a été acclamé par des milliers de fans.
A Washington, certains brandissaient des pancartes proclamant "Al Gore, présente-toi" ou "Les Indiens d'Amérique pour Al Gore".
Après
le triomphe de son documentaire "Une vérité qui dérange", l'ancien
vice-président de Bill Clinton de 1993 à 2001, défait en 2000 par
George W. Bush, est en effet omniprésent dans les médias américains, et
son nom circule pour le prix Nobel de la paix à l'automne.
Les
méga-concerts et les milliers d'initiatives de "Live Earth", auxquels
ont participer des dizaines d'artistes de renommée internationale,
retransmis en direct à la télévision et sur internet, ont soulevé à
nouveau la question du retour d'Al Gore sur la scène politique, alors
qu'il est encore en bonne place dans les sondages pour les primaires
démocrates.
Qualifié par ses partisans d'"ancien
vice-président des Etats-Unis le plus sympa", il a toujours affirmé
qu'il ne voulait pas lancer une nouvelle campagne, et qu'il était
"tombé en désamour" avec la politique, où les candidats doivent limiter
leur message à une phrase pour les journaux télévisés du soir.
Cependant,
il a refusé de fermer totalement la porte à cette éventualité: "Je ne
l'ai pas exclu, mais je ne pense pas que cela ait des chances de se
produire", a déclaré M. Gore dans un récent entretien à l'hebdomadaire
Time.
Toutefois, les experts américains doutent que
l'ancien vice-président se lance dans la course à l'investiture
démocrate, déjà dominée par Hillary Clinton et Barack Obama.
"Je
ne pense pas qu'il y réfléchisse à l'heure actuelle", estime Sherry
Bebitch Jeffe, professeur de sciences politiques à l'Université de
Californie du sud (USC) à Los Angeles. "Il prend beaucoup de plaisir à
ce qu'il fait".