Retour à Séoul des deux ex-otages sud-coréennes des taliban

Retour à Séoul des deux ex-otages sud-coréennes des taliban



Reuters

par Jack Kim SEOUL (Reuters) - Les deux ex-otages sud-coréennes libérées par les taliban, qui retiennent toujours 19 autres
Sud-Coréens en captivité, sont rentrées à Séoul et ont appelé à la libération de leurs compagnons d'infortune. Kim Ji-na, 32 ans, et Kim Kyung-ja, 37 ans, ont été libérées lundi par leurs ravisseurs en signe de "bonne volonté". Elles
faisaient partie d'un groupe de 23 Sud-Coréens capturés le mois dernier alors qu'ils circulaient en car dans la province de
Ghazni, au sud de Kaboul. Deux des otages ont été assassinés par les taliban. "J'espère seulement la libération des autres", a dit Kim Ji-na à son arrivée à l'aéroport d'Incheon, qui dessert la capitale
sud-coréenne. Visiblement tendues et fatiguées, tête basse, les deux ex-otages n'ont montré aucun signe de joie ou de soulagement.
"Merci beaucoup à vous tous, mais je suis désolée d'avoir causé ces inquiétudes", a dit Kim Kyung-ja. Les médias étrangers ont été tenus à distance du retour des deux Coréennes, couvert par les télévisions locales. Les
autorités sud-coréennes ont invoqué des raisons de sécurité. Après leurs brèves déclarations, les deux jeunes femmes ont été conduites dans un hôpital militaire pour des analyses
médicales. C'est là qu'elles retrouveront leurs proches. Les 23, membres d'une Eglise chrétienne, avaient été envoyés Afghanistan en dépit des mises en garde des autorités. Leur paroisse n'a fait aucun commentaire sur le retour des deux ex-otages. Les proches des 19 otages toujours en captivité s'étaient réunis pour leur part dans l'église paroissiale, dans la banlieue
de Séoul. Suivant à la télévision le retour de Kim Ji-na et Kim Kyung-ja, ils ont applaudi lorsque les deux jeunes femmes
sont apparues à l'écran. Jeudi, de nouvelles discussions ont débuté entre les taliban et des négociations sud-coréens au siège de la Société
afghane du Croissant-Rouge à Ghazni, les premières depuis la libération des deux femmes. Les taliban menacent d'exécuter leurs otages s'ils n'obtiennent pas la libération d'insurgés actuellement détenus en
Afghanistan. Le gouvernement afghan refuse d'accéder à leurs exigences, expliquant qu'une telle décision ne ferait
qu'alimenter la pratique des enlèvements.