La Maison Blanche demande à l'émissaire de l'ONU d'aller dir

La Maison Blanche demande à l'émissaire de l'ONU d'aller directement en Birmanie




La
Maison Blanche a demandé vendredi à l'émissaire de l'ONU Ibrahim
Gambari de se rendre directement en Birmanie sans s'arrêter au
préalable dans d'autres capitales asiatiques comme prévu.
"Etant
donné que la junte continue à maltraiter les gens en Birmanie, nous
exhortons (M. Gambari) à retourner en Birmanie aussi vite que possible
afin d'y rencontrer les responsables gouvernementaux ainsi qu'Aung San
Suu Kyi, pour une transition pacifique de la Birmanie vers la
démocratie", a dit un porte-parole de la Maison Blanche, Tony Fratto.
Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, est l'icône de l'opposition à la junte militaire au pouvoir.
"Nous
aimerions voir (M. Gambari) se rendre en Birmanie avant de se rendre
dans d'autres capitales régionales", a dit le porte-parole à bord de
l'avion qui emmenait le président George W. Bush en Floride (sud-est).
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a décidé de renvoyer son émissaire dans la région ce week-end.
Selon
une porte-parole des Nations unies, il est censé commencer ses
consultations par la Thaïlande lundi, avant de se rendre en Malaisie,
en Indonésie, en Inde, en Chine et au Japon "avec l'objectif de
retourner en Birmanie, peu après".
M. Gambari
a déjà été envoyé en Birmanie fin septembre pour convaincre la junte de
mettre fin à la répression meurtrière d'un mouvement de contestation
conduit par les moines bouddhistes et constituant le plus grand défi
politique lancé au régime depuis 1988.
S'il
retourne effectivement en Birmanie, ce sera après l'adoption, jeudi,
d'une déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU "déplorant fermement"
la répression.
La déclaration demande un retour rapide de M. Gambari en Birmanie.
Elle n'a cependant aucun caractère contraignant, à la différence d'autres textes du Conseil de sécurité.
La
Maison Blanche a maintenu la pression après l'adoption par le Conseil
de sécurité d'une déclaration bien moins ferme que ne l'aurait voulu le
gouvernement américain.
Les Etats-Unis ont
prévenu le régime birman, une de leurs bêtes noires en Asie, qu'il
s'exposait à de nouvelles mesures de rétorsion américaines s'il ne
cessait pas de brutaliser les Birmans et ne permettait pas une
transition vers la démocratie. L'épouse du président, Laura Bush, très
engagée dans cette affaire, a également demandé à la junte de "se
retirer" ou à "s'engager dans un dialogue sérieux, sans restrictions,
avec Aung San Suu Kyi".
Le gouvernement américain a déjà renforcé son régime de sanctions contre la Birmanie en septembre, en pleine répression.