Affaire Gautier-Sauvagnac: FO conteste les propos de M. Gatt

Affaire Gautier-Sauvagnac: FO conteste les propos de M. Gattaz




Le
secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly, a jugé fantaisistes les
accusations de l'ex-patron des patrons Yvon Gattaz selon lequel les
syndicats ont toujours été financés par le patronat, en déclarant avec
ironie qu'il "fume encore des pétards", mercredi sur Canal+.
Interrogé
sur l'enquête concernant Denis Gautier-Sauvagnac, M. Gattaz,
ex-président du CNPF (ancien nom du Medef), âgé de 82 ans, avait
affirmé mardi sur France Inter que l'argent "donné de la main à la
main" par le patronat avait toujours été un mode de "financement
normal" des syndicats.
Interrogé à ce sujet,
M. Mailly a répondu mercredi sur un ton ironique: "je suis content de
voir qu'à son âge il fume encore des pétards". Le dirigeant syndical a
dit trouver "très désagréable" que dans l'affaire Gautier-Sauvagnac, où
"il y a des employeurs qui sortent de l'argent, on met le doute sur les
syndicats".
Des investigations de la brigade
financière ont mis à jour des retraits en liquide de plus de 17
millions d'euros, effectués entre 2000 et 2007 sur différents comptes
bancaires de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie
(UIMM), organisation patronale membre du Medef et présidée par Denis
Gautier-Sauvagnac.
Aucun élément concret n'est
venu étayer jusqu'à présent la thèse d'un financement occulte des
syndicats par ces fonds, mais plusieurs responsables patronaux ont
déclaré que ces sommes servaient à "fluidifier le dialogue social" avec
les syndicats. Questionné sur cette affirmation, M. Mailly a d'abord
répondu par la boutade, expliquant être "très solide" et "pas liquide".
Avant d'ajouter: "je ne comprends pas ce que ça veut dire".
"Ou
alors ça signifie qu'il y a des syndicats" qui en ont profité, "pour
avoir un accord on donne de l'argent, c'est de la corruption, si c'est
ça c'est inacceptable, mais que ceux qui disent ça apportent les
preuves !", a-t-il martelé. "Ou alors, pour avoir une bonne loi, il
faut fluidifier aussi", a poursuivi M. Mailly, évoquant implicitement
la thèse d'un financement politique occulte de la part de l'UIMM.