Interdiction de fumer: les lieux publics

par **@lex** Mar 23 Jan - 19:05

Interdiction de fumer: les lieux publics "vont pouvoir respirer"

Les lieux publics à usage collectif vont pouvoir respirer": à quelques jours de l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les espaces publics, le ministère de la Santé maintient la pression contre les fumeurs et lance une nouvelle campagne d'information.

A partir du 1er février, "le tabagisme dans les lieux publics, c'est terminé", a rappelé le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, mardi au cours d'une conférence de presse.

"Il était temps d'agir", a-t-il souligné en commentant une récente enquête qui montre que le pourcentage de fumeurs dans la population française, après avoir fortement chuté en 2003 avec l'augmentation du prix du tabac, a cessé de baisser et augmente sensiblement chez les jeunes adultes.

On comptait fin 2006 chez les 15 - 75 ans 31,8% de fumeurs, contre 31,2% en 2004, 30,4% en 2003 et 34,5% en 1999, selon une étude de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, réalisée du 3 octobre au 10 novembre 2006. 48,5% des 18 - 25 ans fumaient en 2006 (47,5% en 1999). La prévalence pour cette tranche d'âge avait chuté à 40,3% en 2003.

L'interdiction de fumer sur les lieux de travail, dans les établissements scolaires et les administrations va "changer la vie de 25 millions de Français", a indiqué M. Bertrand. "Les lieux publics vont devenir plus respirables, plus agréables à vivre", a-t-il ajouté, "plus personne ne subira la fumée des autres".

Au total, quelque 175.000 agents (police, gendarmerie, médecins inspecteurs de santé publique, inspecteurs et contrôleurs du travail...) seront habilités à contrôler les espaces publics, administrations et entreprises.

Le ministre a prévenu que les "contrôles seront effectifs dès février", mais a précisé vouloir prendre "encore le temps de la conviction et de la pédagogie".

"On désenfume!" sera le mot d'ordre de la campagne de communication lancée vendredi à la télévision et à la radio pour annoncer l'interdiction et informer sur ses modalités d'application.

Les spots montreront (visuellement ou par le son) la fumée "aspirée" des lieux collectifs. Le chanteur Sanseverino, auteur de "La cigarette" ("fume, fume, cette cigarette...), a prêté sa voix au spot radio.

"Nous espérons que le cancer du poumon va aussi partir en fumée", a commenté Dominique Maraninchi, président de l'Institut national du cancer.

Jusqu'au 15 février, il y aura 900 passages du spot télé et plus de 1.000 passages de spot radio. La campagne (2 millions d'euros) sera relayée dans la presse quotidienne régionale et sur internet.

Le 1er février, sur le site www.tabac.gouv.fr, le ministre répondra aux questions des internautes lors d'un "chat".

Dès le 1er mars, les préfets dresseront un premier bilan de l'application de l'interdiction. Vers le 21 mars seront connus les premiers résultats du baromètre ETS (Index mensuel du tabagisme passif) mis en place pour mesurer l'impact de l'interdiction sur l'exposition au tabac, la consommation tabagique et les conséquences sur la santé.

La seconde étape de l'interdiction, dans les cafés, restaurants et autres lieux de convivialité, interviendra après l'élection présidentielle, le 1er janvier 2008. M. Bertrand s'est dit confiant que la mesure sera anticipée. Il a indiqué qu'une campagne d'accompagnement était d'ores et déjà prévue.

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