Des touristes occidentaux enlevés en Ethiopie

par **@lex** Ven 2 Mar - 12:11

Des touristes occidentaux enlevés en Ethiopie

ADDIS ABEBA/PARIS (AP) - Le ministère français des Affaires
étrangères a confirmé vendredi que "des touristes occidentaux ont été
enlevés" en Ethiopie, sans indication de leur nationalité et leur
nombre.
"Les autorités centrales éthiopiennes ont confirmé
qu'il s'est passé quelque chose", a-t-on appris auprès de l'ambassade
de France à Addis Abeba. "Je ne peux pas confirmer la présence de
Français ni leur nombre", a précisé à l'Associated Press le conseiller
de presse de l'ambassade Dominique Gautier.
Dominique Gautier
a précisé qu'il se rendait à "Mekele l'aéroport le plus proche de la
région" où les enlèvements se seraient produits, "une région que nous
déconseillons aux touristes en raison des risques de brigandage",
a-t-il ajouté.
Selon un homme d'affaires et un tour-opérateur
travaillant dans le secteur, dix touristes français ont été enlevés et
cinq Britanniques sont portés disparus dans une région désertique du
nord de l'Ethiopie, l'une des zones les plus inhospitalières et chaudes
de la planète.
Les touristes voyageaient en convoi de quatre
véhicules près de Dalol, à 800km au nord-est d'Addis-Abeba, selon cet
homme d'affaires qui a requis l'anonymat. Ils se rendaient vers les
mines de sel de la région des Afar quand ils ont été enlevés, jeudi.
Les ressortissants britanniques se trouvaient également dans ce convoi,
a précisé le tour-opérateur qui s'exprimait aussi sous couvert de
l'anonymat.
Un organisateur de voyages a affirmé que ces
touristes étaient clients d'"Origins Ethiopia", une nouvelle agence de
voyages spécialisé dans la région d'Afar, et que des responsables de
cette agence lui avaient dit qu'il n'avaient pas pu joindre les
touristes.
Les touristes étaient divisés en deux groupes,
a-t-il ajouté. Un groupe de 11 personnes dans trois voitures et deux
autres personnes dans une voiture. Ils voyageaient avec deux policiers
armés et un guide d'Afar.
Ils avaient quitté Mekele dimanche
pour un périple de deux jours jusqu'à Hamedali, le dernier village
avant les lacs salés. De là, ils devaient effectuer un trajet de deux
heures en voiture pour se rendre jusqu'aux lacs, avant de revenir à
Hamedali, mais ils ne sont pas revenus.
Des bandits et un
petit groupe de rebelles opèrent dans cette région. Le gouvernement
exige que les convois soient constitués au minimum de deux voitures et
voyagent avec des gardes armés. AP