2006, année record pour la foudre en France

2006, année record pour la foudre en France


PARIS (AFP) - Plus de 700.000 éclairs ont
été enregistrés en 2006, ce qui en fait l'année la plus orageuse en
métropole depuis dix ans, selon les statistiques de Météorage publiées
jeudi.
Selon cette filiale de Météo
France, spécialisée dans la détection de la foudre, cette activité hors
norme est essentiellement due aux records de chaleur du mois de
juillet, qui a totalisé à lui seul plus de la moitié (55%) des éclairs
enregistrés sur l'année.
L'ensemble des régions a connu une
augmentation du foudroiement annuel. Cette augmentation a été
spectaculaire dans le nord-ouest de la France, qui a connu un
foudroiement de 42% supérieur à la moyenne des dix dernières années. La
Corse enregistre une
hausse de 32%, le sud-ouest de 30%, le nord-est de 20%. Dans le sud-est
l'augmentation est plus modeste (18%), mais l'année 2006 n'en est pas
moins "la plus foudroyée des dix dernières années sur cette région",
constate Météorage.
Ce sont les départements de Corrèze
et du Cantal qui ont été les plus fréquemment frappés, avec 29 jours
d'orages sur certaines communes, tandis que les plus hauts reliefs des
Pyréenées ont pu subir jusqu'à 38 jours d'orage.
A l'inverse, le mois d'août
particulièrement frais et humide n'a guère été propice aux orages, en
baisse de 68% par rapport à la moyenne sur dix ans, sauf en Corse.
Malgré ses records de chaleur, l'année
caniculaire 2003 n'arrive --à quelques milliers d'éclairs près-- qu'en
troisième position derrière 2006 et 2002, selon Météorage.
"C'est que les orages ne sont pas uniquement liés à la chaleur", explique Frédéric Nathan, prévisionniste à Météo France. "Ce qui compte, c'est la différence entre les températures (chaudes) au sol et les masses d'air frais en altitude".
Or, "en 2003, nous avons eu une situation
anticyclonique stable, avec dix jours à plus de 40°C mais pas d'air
froid en altitude", poursuit-il. "En revanche, 2006 et 2002 ont connu
davantage de situations perturbées".