Ligue 1: Rennes porte le coup de grâce à Nantes

Ligue 1: Rennes porte le coup de grâce à Nantes



NANTES (Reuters) - Logiquement battus à domicile par Rennes
2-0, Nantes a abandonné la suprématie régionale à son rival et voisin
avant d'abandonner très probablement sa place parmi l'élite.

La troisième victoire de l'histoire du stade rennais en terre nantaise aura été celle de trop pour les Canaris, désormais pointés à huit longueurs du 17e, Nice.
"A Paris, j'avais pris une gifle, ce soir
j'ai pris un uppercut", confie Nicolas Savinaud, l'un des cadres de
cette équipe en pleine déconfiture.

"On a les occasions, on ne les met pas", reconnaît, fataliste, Franck Signorino. "Ensuite on prend un but et on s'effondre."

Rennes
n'a pas eu à forcer son talent pour porter sa série d'invincibilité à
sept matches et mettre à la raison une formation nantaise trop vite
résignée.
"C'est un match de plus qui fait mal, on
y va à grands pas", explique Frédéric Da Rocha, un autre ancien de la
maison jaune. "Même si on doit descendre, il faut se battre jusqu'au
bout, montrer quelque chose."

Symbole de la résignation au FC Nantes, l'absence de réaction des 35.000 spectateurs qui ont fait, eux aussi, une croix sur les chances de maintien.
L'heure n'est pas encore à la grande
explication, mais les tensions de plus en plus vives dans le vestiaire
indiquent clairement que le groupe n'est pas vraiment sur la même
longueur d'ondes, notamment sur le plan de l'investissement.
"Je ne veux pas parler de choses qui
peuvent blesser", poursuit le milieu de terrain. "On est tous dans le
même bateau, c'est la galère."

Le couperet mathématique de la relégation pourrait tomber samedi au Mans dans un autre derby de l'Ouest.
"On n'a pas le droit de fausser le
championnat", explique Franck Signorino. "Même si on est au fond du
trou, on doit respecter notre blason. Quatre semaines de compétition,
ça va être long mais ça fait partie de la vie d'un professionnel.

"On doit gérer dignement cette situation, même si c'est particulièrement difficile à vivre."