Irak: neuf policiers tués dans un attentat suicide près de T

Irak: neuf policiers tués dans un attentat suicide près de Tikrit



BAGDAD
(AFP) - Neuf policiers ont été tués et 40 personnes blessées dimanche
dans un attentat suicide au camion piégé contre un bâtiment de la
police, près de Tikrit, au nord de Bagdad, selon un nouveau bilan de
sources policière et médicale.
Un précédent bilan faisait état de sept morts et 36 blessés.
"Nous avons reçu les corps de neuf
policiers et au moins 40 personnes blessées", parmi lesquelles de
nombreux policiers, a indiqué le commandant de police responsable de la
sécurité de l'hôpital de Tikrit (180 km au nord de Bagdad), Abdou Karim Mohammed.
"Le camion piégé visait le bâtiment où se
trouve le département de la police routière de Tikrit vers 10H15 (06H15
GMT)", a déclaré pour sa part le lieutenant-colonel Sabah Khalid, de la
police de la province de Salaheddine. L'attentat s'est produit sur la
principale route reliant Tikrit et la ville pétrolière de Kirkouk.
Après l'attaque, la police de Tikrit a annoncé un couvre-feu d'une
durée indéterminée.
Des insurgés s'attaquent régulièrement aux forces de sécurité en Irak, afin de nuire aux tentatives de rétablir la stabilité dans le pays.
Par ailleurs, un officier de l'armée
irakienne a été tué et deux autres militaires ont été blessés dimanche
par l'explosion d'un engin artisanal près de Soulemaniyah, à 330 km au
nord de Bagdad,
a annoncé le colonel de police Abbas Mohammed Amin. Ces trois
militaires, des Kurdes, regagnaient leur domicile lorsque l'explosion
est survenue, selon la même source.
A Bagdad,
deux personnes ont été tuées et huit blessées dans deux attaques
séparées à proximité de stations-services, selon des sources
sécuritaires. L'explosion d'une voiture piégée dans le quartier
d'al-Bayaa, dans l'est de la capitale, a fait un mort et cinq blessés,
et à Saidiyah, un personne a été tuée et deux blessées dans les mêmes
circonstances.
Par ailleurs, le Haut tribunal pénal
irakien a fixé au 24 juin la date à laquelle il rendra son verdict dans
le procès de six responsables de l'ancien régime pour génocide contre
les Kurdes en Irak,
a annoncé dimanche à l'AFP une source proche de la juridiction. "Le
tribunal s'est réuni aujourd'hui et a fixé la prochaine audience au 24
juin, au cours de laquelle les verdicts seront prononcés", a précisé
cette source, sous couvert de l'anonymat.
Selon cette source, l'audience de dimanche, au cours de laquelle cette décision a été prise, n'a duré que quelques minutes.
En avril, le Parquet avait requis la peine
de mort contre cinq des six accusés, dont "Ali le Chimique", le cousin
de l'ancien dictateur Saddam Hussein,
pour leur responsabilité dans les opérations militaires Anfal. Menées
en 1987 et 1988 au Kurdistan (nord), elles avaient entraîné la mort de
180.000 personnes dans des exécutions de masse ou des bombardements
chimiques, selon l'accusation. "Ali le Chimique" est notamment accusé
d'avoir ordonné le recours à l'arme chimique pour gazer des Kurdes.
L'acquittement avait été demandé pour le
sixième, l'ancien gouverneur de Mossoul, Taher Taoufic al-Ani, en
raison d'un "manque de preuves". Pour leur défense, les accusés ont
expliqué que ces opérations constituaient un exemple classique de lutte
anti-guérilla, dans le cadre de la guerre Iran-Irak (1980-1988).
Début janvier, le juge Mohammed al-Oreibi al-Khalifa avait officiellement annoncé l'abandon des poursuites contre Saddam Hussein
dans cette affaire, l'ancien président irakien ayant été exécuté fin
décembre 2006 après avoir été condamné pour son rôle dans la mort de
148 villageois chiites dans les années 1980.