La 26e Fête de la musique sur le registre de la jeunesse et

La 26e Fête de la musique sur le registre de la jeunesse et en voie de mondialisation

PARIS (AP) - La 26e édition de la Fête de la musique
s'annonce en fanfare jeudi partout en France, mais aussi dans quelque
400 villes et 130 pays à l'étranger et sur les cinq continents avec
comme nouvelles venues cette année New York (Etats-Unis) ou Amsterdam (Pays-Bas).
Née sous la houlette du ministre de la Culture de l'époque Jack Lang
et de ses directeurs de la musique Maurice Fleuret et Christian
Dupavillon, cette ode à la musique, volontairement programmée lors du
solstice d'été n'était censée durer qu'une demi-heure, entre 20h30 et
21h.
Vingt-cinq ans plus tard, avec plus d'un millier de manifestations à Paris et en Ile-de-France,
18.000 concerts sur tout le territoire, quelque 800.000 musiciens se
produiront le même jour devant près de 15 millions de spectateurs.
La
Fête de la musique donne ainsi le "la" à plus d'un quart des Français.
En effet, 28% d'entre eux sont impliqués dans le déroulement de la
manifestation, selon les données établies par le Ministère de la
Culture. Une manifestation cette année spécifiquement dédiée à la
jeunesse, ainsi qu'à l'Arménie dont c'est en France l'année officielle.
Un
engagement envers la jeunesse qu'a rappelé la ministre de la Culture
Christine Albanel, qui prône "pour tous, l'apprentissage d'une pratique
artistique, le contact avec les oeuvres et les artistes (...) ainsi
qu'une "initiation consistante à l'histoire de l'art".
Donnant
l'exemple, Mme Albanel se rendra rue de Rome à Paris, pour visiter les
Orchestres à l'école (une association regroupant 150 orchestres en
France). Elle visitera aussi dans la même rue les célèbres ateliers de
luthiers et autres facteurs d'instruments, regroupés depuis des
générations tout près de la gare Saint-Lazare.
"Le 21 juin, la musique sera partout" a promis la ministre. Tant sur les places publiques que dans les hôpitaux ou les prisons.
Paris n'étant pas la France et la France n'étant pas le monde, cette
26e édition devrait aussi faire rayonner l'Hexagone à l'échelle
internationale.
Un développement exponentiel, "si l'on compte
les 15 à 20 millions de personnes qui suivent l'événement en France, il
faut en ajouter quelques autres de par le monde" a expliqué mardi Hervé
Bordier, coordinateur de la Fête de la musique dans un entretien à
l'Associated Press.
"Imaginez le travail d'explication et de
persuasion pour que la ville de New York revoie ses règles de
sécurité", détaille-t-il, soulignant le tour de force de
l'organisation, qui, menée par l'association "Citizen of New York"
prévoit quelque 900 concerts dans tous les quartiers de la ville.
A
l'export, dix villes au total viennent rejoindre cette année les
nouvelles cités qui fêtent la musique. Aux Etats-Unis, outre New York,
on compte deux villes de l'Etat du Michigan, Albion et Kalamazoo.
Autres nouvelles, Winnipeg (Manitoba, Canada), Amsterdam (Pays-Bas), la ville qui fut le phare de la Méditerranée, Bejaïa (Algérie), ainsi que Halle (Allemagne), Rivoli (Italie), Thun (Suisse) et Torun (Pologne).
La
Fête de la musique est manifestement devenue un rendez-vous planétaire
que retransmettra le réseau francophone TV5 Monde qui s'associe pour la
première fois à l'événement en se faisant notamment le porte-voix des
artistes français se produisant à l'étranger.
Sur un plan plus
pratique, la très sérieuse Sacem, qui perçoit et redistribue aux
artistes ou leurs ayants droit une partie de leur rémunération au titre
de la propriété intellectuelle, rappelle que pour la Fête de la musique
il n'y a aucun droit d'auteur à payer pour les concerts gratuits,
sachant que jeudi, ce sont quelque 26 millions d'oeuvres musicales,
tous genres confondus, qui seront jouées et rejouées, jusqu'au bout de
la nuit. AP
Sur le Net: http://www.fetedelamusique.culture.fr