Paris Hilton va retrouver la liberté mardi

Paris Hilton va retrouver la liberté mardi




LOS ANGELES (AFP) - L'héritière Paris Hilton, 26 ans, la plus célèbre détenue d'Amérique, sera libérée de prison mardi 26 juin après avoir passé 18 jours sous les verrous.
Paris Hilton a été condamnée à 45 jours de prison pour avoir conduit avec un permis suspendu pour ivresse au volant.
Entrée en prison le 3 juin au soir, elle
avait été remise en liberté le 7 juin au matin dans le cadre d'un
aménagement de peine à l'initiative du shérif de Los Angeles. Mais sa
libération avait suscité un scandale et le juge l'avait renvoyée
derrière les barreaux dès le 8 juin.
La police de Los Angeles a expliqué que
l'héritière d'une partie de l'empire hôtelier qui porte son nom serait
libérée mardi en tenant compte du système habituel des remises de peine
pour bonne conduite qui s'applique à tous les prisonniers.
La starlette a fait savoir dans un
interview accordé derrière les barreaux du centre de détention régional
de Los Angeles, où elle portait le numéro de détention 9818783, qu'elle
en sortirait "totalement changée".
"J'ai hâte de voir ma famille, d'avoir un
bon repas et de retrouver mon lit. Je vais apprécier toutes les choses
que je prenais pour acquises et auxquelles je n'avais jamais pensé
avant", a-t-elle confié à l'émission E! News.
"Dans un certain sens, je suis contente que cela me soit arrivé, car ça a changé ma vie pour toujours", a ajouté Paris Hilton
qui a été envoyée en prison le 8 juin dernier pour avoir pris le volant
alors qu'on lui avait suspendu son permis pour conduite en état
d'ivresse.
"J'ai réalisé que les médias m'utilisaient
pour se moquer de moi. Franchement, j'en ai marre. Je veux utiliser ma
célébrité pour des bonnes choses", a promis la riche héritière d'une
partie de la chaîne d'hôtels Hilton.
Mais il n'est pas sûr que ces résolutions pour une vie plus simple diminuent l'intérêt frénétique des médias pour Paris Hilton, estiment les experts.
"Si vous ne voulez plus entendre parler de Paris Hilton,
vous feriez mieux d'aller sur île déserte", affirme Robert Thompson, un
professeur de culture populaire à l'Université de Syracuse (New York).
Encore derrière les barreaux, la starlette
a déjà fait l'objet d'une surenchère pour une interview de sortie de
geôle par des grands réseaux de télévisions américains. Mais samedi,
devant les sommes extravagantes qui ont filtré dans la presse, NBC
semblait avoir renoncé à l'interview phare.
La chaîne, affirmant qu'elle avait pour
principe de ne pas rémunérer les entretiens, a démenti des informations
selon lesquelles l'héritière de 26 ans allait être payée jusqu'à un
million de dollars pour apparaître sur le plateau de son émission à
l'heure du petit déjeuner.
C'est en fait CNN qui s'est assuré la première interview, qui aura une durée d'une heure, de Paris Hilton, le tout sans contrepartie financière, ont assuré la chaîne et le porte-parole de la starlette.
Toutefois, les experts expliquaient que
les chaînes s'évertuaient à trouver un moyen de rémunérer la
milliardaire pour des photos ou une vidéo privées, qui seraient ensuite
commentées par la starlette au cours d'une interview promotionnelle.
"La question est de savoir comment on peut
la payer sans avoir l'air de la payer", a résumé un professeur de
culture des médias à l'Université de Californie du Sud, Larry Gross.
"Comment trouver une formule qui à la fois n'embarrasse pas la chaîne
mais lui assure d'avoir l'interview", résume-t-il, ajoutant toutefois
que ces contorsions "sont totalement indéfendables d'un point de vue
journalistique".
Robert Thompson de l'Université de Syracuse reconnaît pour sa part que "l'importance donnée par les médias à Paris Hilton
est totalement absurde dans le sens où elle ne constitue aucune
information". "Mais il y a toujours une place dans notre société pour
le non-sens futile", ajoute-t-il.
Ce professeur ne croit guère que
l'exposition dans les médias de l'habituée des magazines et des soirées
va s'atténuer sous prétexte qu'elle prétend désormais être une autre
femme.
"Evidemment, si elle commence à lire un
livre une heure tous les soirs avant de se coucher à neuf heures, elle
ne présentera plus beaucoup d'intérêt", conclut M. Thompson.