Attentat anti-Finul au Liban sud: le Hezbollah mène sa propr

Attentat anti-Finul au Liban sud: le Hezbollah mène sa propre enquête




KHIAM (AFP) - Le Hezbollah chiite
libanais mène sa propre enquête sur l'attentat qui a tué dimanche six
membres du contingent espagnol de la Force intérimaire des Nations
unies au Liban (Finul), a affirmé mardi à l'AFP une source du mouvement
islamiste.
"Nous sommes en train de mener nos propres
investigations et sommes prêts à les recouper avec la Finul, si cela
s'avère nécessaire", a-t-elle dit.
La Finul et l'armée libanaise déployées au
Liban sud continuent de leur côté à enquêter sur l'attentat à la
voiture piégée qui n'a pas été revendiqué.
Des membres des renseignements du puissant
Hezbollah ont été vus dans la région de l'attentat, dans la vallée de
Khiam, à quelques kilomètres de la frontière libano-israélienne. Ils
ont interrogé des agriculteurs et des propriétaires de restaurants
proches des lieux de l'attaque, selon des habitants.
Le Hezbollah cherche notamment à aider les
services de renseignements de l'armée libanaise à trouver une voiture
de type Mercedes qui a circulé la veille, sur la route où a eu lieu
l'attentat perpétré à l'aide d'un véhicule piégé de marque Renault
destiné au transport de marchandises.
La Finul, interrogée sur les investigations du Hezbollah, s'est refusée à tout commentaire.
Le Hezbollah a vivement condamné
l'attentat, allant jusqu'à affirmer qu'il était dirigé contre lui. "Cet
attentat est dirigé contre la résistance et les habitants du Liban
sud", a-t-il affirmé.
Les services de renseignements de l'armée
ont estimé la charge à 60 kilogrammes et affirmé que l'explosion avait
été télécommandée à distance.
D'autre part, la Finul a encore renforcé
ses mesures de sécurité. Ses patrouilles motorisées ne circulent plus
que précédées par des blindés, a constaté le correspondant de l'AFP.
Les permissions de sortie la nuit dans les endroits publics ont été
annulées.
Un porte-parole de la Finul, Yasmina
Bouziane, a confirmé à l'AFP ces mesures. "Depuis les tirs sur Israël
le 17 juin, nous sommes en état d'alerte jaune, qui précède l'alerte
rouge, l'alerte maximum", a-t-elle affirmé en allusion aux tirs de
roquettes Katioucha sur le nord d'Israël. Ces tirs n'avaient pas fait
de victime et n'avaient pas été revendiqués.