La mode masculine parisienne sous le souffle du renouveau

La mode masculine parisienne sous le souffle du renouveau

PARIS (AP) - Secteur plutôt en forme en dépit du jeu
des chaises musicales qui existe également dans ce microcosme, la mode
masculine parisienne a donné jeudi le coup d'envoi de ses présentations
printemps-été 2008 à Paris.
Belle surprise chez les nouveaux
venus, à commencer par le jeune François Hadaya. Le jeune créateur
français d'origine syrienne, sacré en 2006 au Festival international
des jeunes créateurs de mode à Dinard, a rempli son contrat. Ses lignes
épurées, trop diront les puristes, sont équilibrées par une recherche
des matières et une volonté affirmée qu'"une veste ou une chemise ne se
résument pas à deux manches".
Du nouveau également pour
l'auguste maison Emanuel Ungaro, chez qui le styliste Franck Boclet,
transfuge de Smalto va donner un coup de jeune. Son bras droit depuis
des années chez Smalto, la jeune suissesse d'origine sud-coréenne
Youn-Chong Bak maîtrise parfaitement les codes Smalto, dont elle a
depuis pris les rênes.
Même approche chez l'Allemand Tillmann
Lauterbach, qui a revisité un idéal masculin d'homme des villes averti.
Des surprises sont aussi annoncées, compte-tenu du jeu des chaises
musicales. Elles feront que l'emblématique Hedi Slimame chez Dior,
laisse sa place au Belge Kriss Van Assche, un ancien de Saint-Laurent
et Dior hommes chez qui il a travaillé, avant de créer sa propre marque.
A
noter chez les absents, celle d'un autre Belge, Dries van Noten, qui,
c'est une première, a choisi de défiler à Milan, l'une des quatre
autres capitales mondiales de la mode.
Chez Emanuel Ungaro,
marque faisant un grand retour pour la mode masculine, c'est Franck
Boclet, transfuge de Franscesco Smalto, qui va oeuvrer. Sa mission
consiste à dépoussiérer et mettre au goût du jour une griffe qui a
toujours brillé sur les podiums parisiens, en dépit du fait que cela
fut souvent le cas pour ses créations couture, donc dédiées à la femme.
Plus
insolite, on attend aussi de voir le jeune créateur David Kurtis. Il y
a trois ans de cela il avait surpris en expliquant qu'aimant "tellement
les hommes" il préférait les déshabiller plutôt que les vêtir. Sa
collection balnéaire, rehaussée de dentelles et présentée au Festival
de Dinard, avait en son temps fait mouche. AP