Le "Vélib", vélo en libre-service parisien, entre

Le "Vélib", vélo en libre-service parisien, entre en service sous le soleil




© AFP

Le maire de Paris Bertrand Delanoë pose avec une usagère du "Vélib", le 15 juillet 2007 à Paris


Intéressés mais parfois intrigués, Parisiens et touristes ont
découvert dimanche à Paris, sous le soleil, le nouveau système de vélos
en libre-service "Vélib", lancé en grande pompe à l'heure du déjeuner
par le maire PS de la capitale, Bertrand Delanoë.L'événement

"C'est
une bonne idée", estimait le patron d'une des rares boutiques ouvertes
de la rue de Rivoli. Domicilié en banlieue, il se demandait si le
système pourrait y être étendu et expliquait qu'en attendant, il
envisageait de laisser sa voiture à l'entrée de Paris, puis de prendre
un Vélib.
Peu de temps auparavant, son employé lui
avait appris que moyennant au moins un euro, pour l'abonnement d'une
journée, la première demi-heure d'utilisation des vélos était gratuite
et qu'au delà, il fallait payer.
Manifestement,
malgré l'intense campagne d'information menée par la mairie, de
nombreux passants se demandaient encore, à l'heure du lancement,
comment fonctionnait le système.
Certains
essayaient de tricher, comme un jeune homme qui voulait utiliser sa
carte Navigo pour prendre une bicyclette sans débourser le moindre sou.
D'autres se demandaient si une carte bancaire suffisait bel et bien, ce qui est le cas pour les abonnements d'un ou cinq jours.
A
l'angle de la rue de Rivoli et de la rue de l'Arbre sec, quatre vélos
seulement étaient installés, mais personne pour expliquer, alors qu'une
camionnette flambant neuve du gestionnaire du système, JC Decaux,
immatriculée dans la Loire, passait et repassait.
© AFP

Un stand de vélos en libre-service "Vélib", le 15 juillet 2007 à Paris


Un amateur étranger de "petite reine" se penchait de près sur la
mécanique des engins, notamment les trois vitesses au guidon, les
freins, l'éclairage permanent, le panier à l'avant et l'anti-vol.

Ce
n'est pas pour autant qu'il se lançait dans l'aventure, bien qu'on lui
ait dit qu'un euro suffisait pour circuler ensuite gratuitement pendant
24 heures, à condition de s'arrêter toutes les trente minutes à une
borne.
A l'autre bout de la petite rue, trois
jeunes gens en tee-shirts Vélib donnaient tous renseignements utiles,
permettant aux premiers utilisateurs de libérer rapidement des
"bornettes" les bicyclettes grises, dans un Paris ensoleillé.
Le
soleil était-il trop ardent ? Ou Paris s'est-il déjà vidé pour les
vacances au lendemain du 14 juillet ? Peu avant 14H00, quatre
bicyclettes seulement sur 39 disponibles avaient trouvé preneurs devant
le Louvre des Antiquaires, non loin du Palais Royal et du Conseil
d'Etat.
Un peu plus loin, dans le XVè arrondissement, de nombreux vélos étaient également "à quai", près du parc Georges Brassens.
"C'est
l'attraction du jour", affirmait pourtant une vieille dame, qui
souriait des consignes de sécurité inscrites sur les engins: "Je ne
roule pas sur les trottoirs, je respecte les feux et les stops, je ne
transporte pas de passager, je n'emprunte pas les sens interdits".
Exactement
le contraire de ce qu'elle affirmait voir tous les jours et qu'elle a
signalé récemment, en vain, à un policier du commissariat central de
l'arrondissement.