Canaries: des milliers de personnes évacuées en raison des i

Canaries: des milliers de personnes évacuées en raison des incendies




Deux
importants incendies sur deux îles de l'archipel espagnol très
touristique des Canaries ont entraîné l'évacuation de plus de 12.000
personnes et déjà ravagé 35.000 hectares, a annoncé mardi le
gouvernement régional des Canaries.
La
situation est "compliquée" en raison des fortes températures et des
vents violents qui attisent les feux et rendent difficile la tâche des
pompiers, a expliqué le président du gouvernement régional des
Canaries, Paulino Rivero.
"Il s'agit des
incendies les plus importants qu'ait connus l'archipel au cours de ces
dernières décennies", a expliqué M. Rivero dans une conférence de
presse pendant laquelle il a annoncé le déblocage d'aides financières
pour ceux dont les maisons ou les biens ont été brûlés.
Le
chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero a décidé de
se rendre mercredi aux Canaries pour évaluer la situation sur place, a
indiqué à l'AFP la présidence du gouvernement sans pouvoir donner plus
de précisions sur cette visite.
Le ministre
espagnol de l'Environnement, Cristina Narbona, qui se trouvait mardi
aux Canaries, a pour sa part parlé d'état "d'alerte maximale" et
annoncé l'envoi de renforts aériens et militaires pour combattre les
feux sur ces deux îles situées dans l'Atlantique, à l'ouest du Maroc.
Dans
un communiqué, le gouvernement régional des Canaries a indiqué mardi en
fin d'après-midi que l'un des deux incendies, qui touche depuis
vendredi le centre boisé et montagneux de la Grande Canarie, avait
brûlé un total de 20.000 hectares.
Selon la
fondation pour la reforestation des Canaries Foresta, le feu a détruit
plus d'un tiers de la surface boisée de la Grande Canarie et met en
péril la survie d'une trentaine d'espèces de la flore et de la faune
sauvages de l'île.
Le feu, qui a brûlé une
partie du parc zoologique, Palmitos Park, à San Bartolomé de Tirajana,
dans le sud de cette île, se concentrait mardi en fin d'après-midi sur
cette dernière commune, selon le gouvernement régional.
Une
partie des personnes évacuées lundi par précaution et logées dans des
hôtels ou salles municipales, ont pu revenir chez elles mardi.
Cet
incendie est d'origine criminelle. Un garde-forestier, âgé de 37 ans,
qui avait été l'un des premiers à donner l'alerte, a reconnu samedi
être l'auteur de l'incendie.
Le deuxième
incendie, qui s'est déclaré lundi sur l'île voisine et très touristique
de Tenerife, a entraîné l'évacuation de 8.500 personnes et ravagé
15.000 hectares, ont indiqué plusieurs sources régionales. Son origine
est pour l'heure inconnue.
Un membre du
gouvernement régional chargé de la sécurité et de la justice, José
Miguel Ruano, a indiqué que la situation y était "difficile" en raison
de la virulence du feu.
Les feux s'étendaient
sur au moins quatre communes dans le nord de l'île, plutôt à l'écart
des zones touristiques. Quelque 300 personnes s'employaient à lutter
contre les flammes, selon un porte-parole de l'autorité insulaire
"Cabildo", interrogé par l'AFP.
A ce total
devait s'ajouter dans les prochaines heures une unité militaire
composée de 144 personnes, a précisé ce porte-parole. Les moyens
aériens pour combattre le feu sur cette île, se composaient de sept
hélicoptères et deux avions bombardiers d'eau.
Plusieurs
habitations ont été touchées ou brûlées par les incendies, a confirmé
le porte-parole de l'autorité locale de Tenerife, sans pouvoir en
préciser le nombre.