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Réchauffement climatique: des campeurs militants installés près d'Heathrow




Les
autorités britanniques ont mis en garde lundi les militants installés
dans un camp près de l'aéroport londonien d'Heathrow pour dénoncer le
rôle de l'industrie aéronautique dans le changement climatique.
Toute
manifestation qui empêcherait le bon fonctionnement du premier aéroport
européen serait "inacceptable", a déclaré une porte-parole du Premier
ministre Gordon Brown.
BAA, l'entreprise qui
gère Heathrow, a elle aussi indiqué qu'elle ferait "tout ce qui est en
(son) pouvoir pour s'assurer que les 1,5 million de passagers qui
doivent passer par Heathrow au cours de la semaine pourront le faire
confortablement".
Environ 250 militants se
trouvaient lundi à la mi-journée sur le campement dressé la veille au
nord de l'aéroport et d'où ils entendent mener cette semaine diverses
actions pour dénoncer l'expansion d'Heathrow, qui va selon eux à
l'encontre de la lutte contre le réchauffement climatique.
Heathrow dispose de quatre terminaux et un cinquième doit ouvrir en 2008.
Quelque
1.500 personnes venues du Royaume-Uni et d'Europe sont attendues pour
participer à une de ces actions qui doivent officiellement débuter
mardi.
Jusqu'à 1.800 policiers doivent être mobilisés pour prévenir d'éventuels troubles à l'ordre public.
Lundi
matin, une vingtaine d'entre eux ont pénétré dans le camp sous les
sifflets des militants et procédé à des interpellations en vertu de la
législation antiterroriste, selon Alex Harvey, l'un des porte-parole
des manifestants.
"Nous ne sommes pas des
terroristes. C'est un abus total de ces lois", s'est-il indigné,
qualifiant l'attitude des policiers d'"absolument diabolique".
Deux
personnes ont été arrêtées - l'une pour duperie présumée, l'autre en
vertu d'un mandat d'arrêt criminel -, a pour sa part affirmé le
commissaire Ian Thomas de la Metropolitan Police qui a toutefois
reconnu que la situation était "très calme jusqu'à présent".
Des
séminaires sont prévus tout au long de la semaine, avant une journée
d'action - dont la forme n'a pas encore été déterminée - le 19 août.
Une
action illégale n'est pas à exclure, selon une porte-parole du camp,
Leila Harris, qui a cependant repoussé toute initiative qui mette en
danger la sécurité des passagers.
"Nous avons écarté l'envahissement des pistes ou de tout endroit proche des avions", a-t-elle affirmé.