Obsèques du patron du Sokalique dans le Finistère en présenc

Obsèques du patron du Sokalique dans le Finistère en présence de Nicolas Sarkozy




Nicolas
Sarkozy assistera mercredi dans le Finistère aux obsèques de Bernard
Jobard, le patron-pêcheur tué dans le naufrage de son bateau après une
collision avec un cargo vendredi au large des côtes bretonnes, a
indiqué mardi le porte-parole de l'Elysée, David Martinon.
L'Elysée
a indiqué en outre avoir obtenu que le cargo impliqué dans la naufrage,
l'Ocean Jasper, immatriculé aux Iles Kiribati, soit immobilisé à Brest
pour l'enquête.
Les obsèques du patron du Sokalique, un caseyeur de Roscoff, se dérouleront à Plouescat (Finistère), à 14h30.
Avant
la cérémonie, le chef de l'Etat rencontrera la veuve de Bernard Jobard,
ainsi que sa famille, puis s’entretiendra avec les six marins rescapés
du naufrage, a également indiqué M. Martinon.
Il sera accompagné de Michel Barnier, ministre de l’Agriculture et de la Pêche.
L'Elysée
souligne par ailleurs qu'en réponse à une demande du chef de l'Etat au
président de Kiribati Anote Tong, la France a "obtenu l’accord des
autorités de Kiribati, d’une part pour immobiliser au port de Brest le
navire Ocean Jasper (...) et d’autre part, pour que les autorités
françaises conduisent l’enquête, étant entendu que Kiribati nommera un
représentant".
Selon lui, les autorités de
Kiribati examinent également la demande de la France "visant à
transférer la compétence judiciaire en France", ce qui permettrait un
jugement de l'équipage sur le territoire français.
Le
syndicat CGT des marins de Brest avait demandé, dans une lettre au
président Sarkozy, que le commandant du cargo et son second soient
emprisonnés et jugés en France.
L'Ocean Jasper
est immobilisé à Brest où il a été dérouté après l'accident. Les six
autres marins-pêcheurs, rescapés du naufrage, ont accusé le cargo
d'avoir pris la fuite après l'accident.
La
décision des Kiribati d'autoriser l'immobilisation de l'Ocean Jasper à
Brest a reçu mardi un accueil mitigé des milieux professionnels, qui
souhaitent surtout voir l'équipage du cargo kiribatien jugé en France.
C'est
un "geste de compréhension" des Kiribati mais qui n'apporte pas "un
plus considérable", a estimé mardi le procureur de Morlaix en charge de
l'enquête sur la collision vendredi au large de la Bretagne entre
l'Ocean Jasper et le Sokalique, un caseyeur de Roscoff (Finistère).
"Mon
enquête sera terminée, sans doute jeudi, avant que la question de levée
de l'immobilisation se pose", a expliqué à l'AFP Laurent Fichot,
procureur de la République de Morlaix.
La
décision des Kiribati constitue "un premier pas positif, mais il ne
faudrait pas qu'il reste sans effet et qu'une enquête menée avec
efficacité se perde dans les îles lointaines", a déclaré mardi à l'AFP
Me François-Xavier Michel, avocat d'Yvette Jobard, la veuve du patron
du Sokalique.
Le président du comité des
pêches de Bretagne, André Le Berre, a estimé de son côté que "le
gouvernement a fait son travail" en obtenant un premier geste des
Kiribati, mais il a averti que "tout le port sera bloqué" si le cargo
était autorisé à quitter Brest à l'issue de l'enquête judiciaire.