Le blues de la rentrée

Le blues de la rentrée








Exit les journées glandes sur la plage ou devant son écran : la rentrée
approche à grands pas, le moral lui se terre au fin fond des baskets !
«Kevin et Kimberley daigneront-ils partager ma table à la cantine ?»,
«L'agenda Hello Kitty est-ce toujours tendance en Première STT ?» ou
«Pitié, pas Mme Grolambert en EPS !» : autant de pensées qui filent le
bourdon entre deux étalages de classeurs Chevignon...


Tous les ans, c'est la même sérénade. Comme après le retour d'une série
TV fétiche, on s'inquiète de perdre les amis de la saison précédente ou
de ne pas blairer les nouvelles têtes de celle à venir. On sait aussi
qu'on devra faire avec les mêmes profs, blasés, farfelus ou débarqués
d'un camp d'entraînement paramilitaire. Mais il y a pire encore :
intégrer un nouveau bahut et survivre à la périlleuse croisade du
«nouveau» (première place devant le tableau, cible des poustillons de
Mme Grolambert, thème préféré des chuchotages au fond de la classe,
dernier sorti après le gong...). Et c'est parti pour neuf mois en enfer
!
Evitons
d'achever pour autant nos dernières rognures d'ongles, la rentrée ça a
aussi du bon. Déjà on revient avec tout un tas de souvenirs de vacances
en stock, les plus chanceux eux sont intégralement cramés, ce qui
laisse matière à papotage ! Ensuite, toujours comme nos héros du petit
écran, on a instantanément mûri d'«un an» pendant l'été. Résultat : on
refait le monde ou le dernier PSG / OM, c'est selon. Enfin, on peut
bizuter plus petit que soi et ça, ça vaut son pesant d'encre coulée et
de crampes au poignet pour toutes les pages de cours qu'il faudra
cérébralement imprimer, histoire de connaître... une nouvelle rentrée.
D'ici
là, on déstresse et on file faire du shopping avec le porte-monnaie de
papa / maman. Et ça, c'est leur blues de la rentrée...
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