Etats-Unis: Bush assure à La Nouvelle-Orléans que l'Etat ne

Etats-Unis: Bush assure à La Nouvelle-Orléans que l'Etat ne la laisse pas tomber




Le
président George W. Bush a assuré mercredi que l'Etat américain ne
laissait pas tomber La Nouvelle-Orléans (Louisiane, sud) ni la côte du
Golfe dévastées par l'ouragan Katrina, malgré les critiques qui
continuent à le poursuivre deux ans après.
La
Nouvelle-Orléans, autrefois l'une des cités les plus trépidantes des
Etats-Unis, commémorait mercredi dans la douleur, le recueillement et
la rancoeur le deuxième anniversaire de l'une des plus vastes
catastrophes naturelles de l'histoire américaine.
Deux
ans après l'une des pages les plus noires de la présidence, l'Etat
fédéral et M. Bush sont à présent accusés de ne pas faire assez pour la
reconstruction.
"Je viens dire aux gens dans
cette partie du monde que nous continuons à comprendre les problèmes,
et que nous sommes toujours engagés", a dit M. Bush.
"La Nouvelle-Orléans, des jours meilleurs sont à venir", a-t-il promis.
"L'une
des raisons pour lesquelles Laura et moi sommes revenus, c'est pour
rappeler aux gens que nous n'avons pas oublié, et que nous n'oublierons
pas", a-t-il dit ensuite à Bay Saint-Louis, dans le Mississippi.
Il
effectuait sa quinzième visite dans la région depuis Katrina, alors que
sa présidence demeure hantée par la faillite de l'Etat fédéral et par
l'image d'un homme suivant le désastre de son ranch texan et tardant à
interrompre ses vacances.
Katrina, qui a
atteint les côtes de Louisiane et du Mississipi le 29 août 2005, a fait
près de 1.500 morts et causé des dizaines de milliards de dollars de
dégâts.
De nombreux quartiers de la capitale
internationale du jazz ne se sont pas relevés. Deux tiers seulement de
la population est rentrée chez elle. La ville est en passe de devenir
la plus violente du pays, avec 140 meurtres en 2007.
Environ 42.250 familles de Louisiane vivent toujours dans des mobile homes.
La côte porte encore les marques du passage de Katrina.
Aujourd'hui,
l'Etat fédéral et les autorités locales se rejettent la responsabilité
des lenteurs de la reconstruction. Celles-ci ont affecté les plus
pauvres, dépendant de l'aide publique.
Le maire de La Nouvelle-Orléans Ray Nagin a conduit sans M. Bush une cérémonie chargée d'émotion.
La
Nouvelle-Orléans devait inaugurer un mémorial contenant les dépouilles
d'une centaine de victimes qui n'ont pas été identifiées.
M.
Bush avait choisi une école rouverte pour observer un moment de silence
à l'heure précise où, deux ans plus tôt, les digues cédaient sous les
eaux qui allaient submerger 80% de la ville.
Il
a dit comprendre qu'il est "parfois difficile pour les gens de voir les
progrès accomplis quand on vit tout le temps à un endroit".
Mais
La Nouvelle-Orléans "est de retour. Cette ville est meilleure
aujourd'hui qu'hier. Et elle sera meilleure demain qu'aujourd'hui".
Il a admis les lenteurs bureaucratiques qui bloquent l'acheminement des aides et il a dit lutter contre elles.
"Il
y a encore des obstacles, et il y a encore du travail. Mais beaucoup de
progrès ont été faits", a-t-il dit à Bay Saint Louis.
M.
Bush a "montré une fois de plus qu'il n'avait pas retenu les leçons de
Katrina", a dit le sénateur démocrate John Kerry, son ancien adversaire
pour la présidence, ajoutant que "tandis que le président saluait les
progrès des écoles de Louisiane, moins de 20% de l'argent nécessaire
pour reconstruire les écoles ont été promis à La Nouvelle-Orléans".
Les
critiques contre M. Bush et son administration se sont amplifiées avec
le défilé à La Nouvelle-Orléans d'une grande partie des candidats
démocrates à la présidentielle de 2008, dans les jours précédant
l'anniversaire.