Trois disparus après un incendie criminel à Rennes, arrêt de

Trois disparus après un incendie criminel à Rennes, arrêt des recherches




Trois
personnes sont portées disparues après l'incendie qui a ravagé dans la
nuit de jeudi à vendredi un immeuble du centre de Rennes mais les
recherches ont dû être interrompues samedi après-midi en raison des
risques d'effondrement, a-t-on appris auprès du parquet.
Les
trois personnes disparues, "deux jeunes filles et un jeune homme, se
trouvaient selon toute vraisemblance dans un appartement du cinquième
étage quand l'incendie s'est déclaré", a déclaré à la presse le
procureur de la République Hervé Pavy.
"En
raison de l'effondrement de l'escalier, des planchers et du risque de
chute des éléments restants, la dangerosité du site ne permet pas
l'accès de l'immeuble" pour les travaux de déblaiement et de recherche,
a-t-il poursuivi.
La reprise des recherches ne
pourra intervenir "qu'à l'issue d'un diagnostic de faisabilité et de
sécurité en cours de réalisation par des entreprises spécialisées",
selon la même source.
Un jeune homme de 21 ans
qui a avoué vendredi avoir allumé l'incendie sera déféré au parquet en
vue d'une mise en examen dans la soirée de samedi, "sous la
qualification criminelle de destruction volontaire par incendie ayant
provoqué des blessures", selon M. Pavy. "Un mandat de dépôt sera requis
par le parquet".
Le procureur a ajouté qu'une "qualification criminelle aggravée interviendrait en cas de décès avéré des personnes disparues".
L'incendie
qui a ravagé cet immeuble du XIXe siècle, situé non loin de la mairie
en plein centre de Rennes, a intoxiqué 28 personnes dont dix gravement,
parmi lesquels quatre enfants. Il a nécessité l'intervention d'une
centaine de pompiers et une trentaine de véhicules de secours.
L'auteur
présumé des faits a été interpellé "grâce à des témoignages" en
compagnie de deux autres jeunes de 19 ans, tous trois en état d'ébriété
avancé, avait expliqué vendredi le procureur de la République, Hervé
Pavy.
"Le suspect principal a reconnu les
faits. Dans un état d'ébriété avancé, il a expliqué avoir ouvert la
porte de l'immeuble d'un coup de pied, puis mis le feu à des cartons
sous l'escalier en bois. L'immeuble s'est embrasé en 20 minutes",
a-t-il ajouté.
Le suspect, qui s'est prétendu
militaire et a d'abord donné une fausse identité, était déjà connu des
services de police pour avoir été condamné pour des faits de violences,
ports d'armes et stupéfiants, selon la même source.