La Chine appelle à la modération sans condamner la répressio

La Chine appelle à la modération sans condamner la répression en Birmanie




La
Chine a appelé jeudi la junte militaire birmane et les manifestants à
faire preuve de "modération", tout en s'abstenant de condamner la
répression en cours en Birmanie.
"Nous
espérons que toutes les parties feront preuve de modération et géreront
correctement la situation afin d'éviter toute escalade et
complication", a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires
étrangères, à l'occasion d'un point presse régulier.
Jiang
Yu était interrogée pour savoir si la Chine condamnait la répression
des manifestants en Birmanie, qui a fait plusieurs morts. La
porte-parole a également souhaité que "la stabilité de la Birmanie ne
soit pas affectée, tout comme la paix et la stabilité dans la région".
"Nous
espérons que la Birmanie puisse se consacrer à l'amélioration du
bien-être de son peuple, au mantien de l'harmonie sociale et au
rétablissement de la stabilité dès que possible", a-t-elle dit,
appelant la presse étrangère à ne pas caricaturer la position chinoise.
"Nous avons noté que certains médias ont émis des accusations contre la
Chine de manière diffamatoire et avec des sous-entendus", a lancé la
porte-parole.
La Chine est une proche alliée
de la Birmanie et, comme l'Inde, un partenaire économique de ce pays à
qui elle achète notamment du gaz. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et
la France ont appelé la Chine à user de toute son influence pour faire
cesser la répression.
"Tous les pays doivent
user de toute l'influence qu'ils ont. Je crois que chaque pays a une
certaine influence et la Chine est certainement l'un d'eux", a déclaré
jeudi à Pékin le secrétaire d'Etat adjoint américain aux Affaires
asiatiques, Christopher Hill. L'ambassadeur de la Chine aux Nations
unies, Wang Guangya, a estimé mercredi à New York que des sanctions
contre la Birmanie ne seraient pas utiles.
"Nous
pensons que des sanctions ne sont pas utiles là-bas", a dit M. Wang,
dont le pays avait déjà opposé son veto à une résolution prévoyant des
sanctions contre la Birmanie au mois de janvier.