Gerets :«Une grande responsabilité»

Gerets :«Une grande responsabilité»


C'est un emploi du
temps de ministre qui attendait Eric Gerets ce jeudi. Pour son premier
jour à Marseille, le nouveau coach de l'OM a enchaîné les rencontres,
notamment auprès des salariés du club ainsi que des interviewes (OMtv,
conférence de presse). Un exercice de communication qu'il ne craint
absolument pas. Eric Gerets s'est dit heureux, conscient de la mission
qui l'attend et surtout prêt à commencer le travail. Non sans humour...



« Dans quel état d'esprit arrivez vous à Marseille ?



Je
suis extrêmement heureux de pouvoir venir à Marseille et travailler
dans un club tel que l'OM ; je ne viens pas ici par hasard, je connais
l'importance de la pression marseillaise. Cette conférence de presse
ressemble d'ailleurs à celle que j'ai pu vivre en Turquie. Seul le
classement est différent pour l'instant... Au fait, j'espère que cette
conférence de presse ne durera pas trop longtemps car j'ai 9 cassettes
de matchs à regarder car je veux rapidement tout savoir sur l'OM, avant
ce match important à Liverpool.



Pourquoi avoir accepté l'offre marseillaise ?



Pour
beaucoup de raisons. Quand on s'était vu, il y a un an, les discussions
avaient été positives. L'OM est un grand nom, il a une grande histoire.
Vivre deux ans en France, à Marseille, va me permettre de vivre de
grandes choses notamment avec le public. Je crois que l'on peut le
comparer au public turc. J'aime la chaleur des supporters, ça doit être
pareil ici.



Que pouvez vous dire du football français ?



Le
football français est un football de haut niveau et de compétition. Il
y a peu de temps, il avait encore certains défauts qu'ils se sont
appliqués à gommer. Je suis heureux, je le répète de rejoindre le
championnat français.



Vous savez que l'attente à Marseille est très importante ?



Je
sais que j'ai une grande responsabilité sur les épaules. Je sais que la
pression existe ici mais elle ne me fait pas peur. J'ai déjà vécu avec
elle, il faut au contraire se battre pour qu'elle soit positive. Il est
aussi très important pour moi de me sentir soutenu par le président et
les dirigeants. Je vais m'atteler au travail d'une manière propre,
correcte avec beaucoup de motivation dès cet après midi. Je dois
d'abord rencontrer les joueurs avant d'avoir un entretien privé avec
chacun d'eux. Bien connaître l'effectif, c'est la priorité numéro 1
pour moi.



Avez vous eu connaissance des problèmes de cette équipe marseillaise ?



Il
doit y avoir une raison pour que cette équipe qui a de la qualité sur
le papier ne réussisse pas comme l'année dernière. Ce n'est pas par
manque de talent, mais un manque de je ne sais quoi que je dois trouver
dans les 10 jours. Ces joueurs sont de bons joueurs de foot, ma tâche
c'est de comprendre vite ce qui ne va pas pour avoir un meilleur
avenir.



Comment pouvez vous redonner confiance à cette équipe ?



Je
suis un entraîneur qui parle beaucoup. Ma porte est toujours ouverte.
J'espère qu'il y aura bientôt une file d'attente devant ma porte pour
discuter. Je suis prêt à les écouter mais il faut qu'ils sachent que,
si je ne suis pas un tyran, je suis aussi très exigeant notamment dans
la discipline de jeu. Je serai chaque jour sur le terrain. »



Propos recueillis par Hélène FOXONET, à Marseille.