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Comment l'Occident peut-il mener la vie dure à la junte birm
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Comment l'Occident peut-il mener la vie dure à la junte birm
Comment l'Occident peut-il mener la vie dure à la junte birmane?
Reuters
par Darren Schuettler BANGKOK (Reuters) - Confronté à la violence de la répression au Myanmar, l'Occident s'est engagé à
sanctionner les généraux au pouvoir, mais la promesse est plus facile à faire qu'à tenir. Repliée dans sa nouvelle capitale de Naypyidaw, au coeur de la jungle, la junte au pouvoir a survécu à des
années d'embargos commerciaux, d'interdictions de visa et de gels de ses avoirs financiers: sanctions qui,
estiment des analystes, étaient mal conçues et frappaient plus la population que les généraux. Aussi les gouvernements occidentaux recherchent-ils le levier nécessaire pour que leur réplique porte. "Se
contenter de bruits de sabre et d'un flot de paroles ne sera pas très crédible", souligne Bradley Babson,
ancien expert du Myanmar à la Banque mondiale aujourd'hui à la retraite. "Il pourrait y avoir quelques mesures
symboliques, mais que pouvons-nous faire pour atteindre Than Shwe?", poursuit-il en évoquant celui qui dirige la
junte depuis 1992. Washington a tenté de frapper directement le commandant suprême de la junte et treize autres hauts
responsables du pays en annonçant jeudi le gel de leurs avoirs aux Etats-Unis, en les interdisant de
transactions financières et en renforçant un embargo sur leurs déplacements. "Ils s'en prennent pour la première fois de l'histoire aux finances personnelles du régime", note Jeremy
Woodrum, de l'organisation américaine Campaign for Burma. Mais nombre de spécialistes doutent que ces sanctions ciblées menacent à terme l'emprise des généraux
sur l'ex-Birmanie. "Je ne pense pas qu'ils aient conservé des comptes bancaires aux Etats-Unis, ni qu'ils
souhaitent s'y rendre en vacances. Les avoirs des généraux sont, pour l'essentiel, dans des banques à
Singapour", souligne ainsi Bertil Lintner, spécialiste du Myanmar basé à Chiang Mai. LES SANCTIONS "PATHÉTIQUES" DE L'UE Le débat sur l'efficacité des sanctions, réclamées dans les années 1990 par Aung San Suu Kyi, l'icône du
mouvement démocrate birman, n'est pas nouveau parmi les universitaires, les activistes de la cause birmane et
les exilés. Dans ce débat, les Etats-Unis ont tranché en imposant leurs premières sanctions à Rangoun dès 1988, après
la répression du mouvement démocrate étudiant qui fit jusqu'à 3.000 morts. En 1997, Washington interdit aux entreprises américaines d'engager de nouveaux investissements au
Myanmar. Six ans plus tard, l'administration fédérale restreint l'accès de l'ex-Birmanie aux banques
étrangères et interdit les importations de produits birmans, une mesure qui a abouti au licenciement de
dizaines de milliers d'employés d'usines textiles. "Les sanctions américaines ont paralysé les affaires, mais les Birmans ont progressivement trouvé les
moyens de les contourner", rappelle Mark Farmaner, du mouvement Burma Campaign UK. En comparaison, les sanctions imposées par les membres de l'Union européenne sont "pathétiques", juge
Farmaner: elles reposent pour l'essentiel sur un gel d'avoirs qui a immobilisé une somme totale inférieure à
7.000 euros à travers les 27 Etats membres de l'UE. L'accès des produits birmans aux marchés européens a été restreint et un embargo sur les armes est en
vigueur, mais de nombreux Etats membres autorisent leurs entreprises à commercer avec le Myanmar. "La
position actuelle de l'UE, c'est: 'Nous ne vous vendrons pas d'armes mais nous commercerons avec vous, de
sorte que vous pourrez acheter des armes ailleurs'", dénonce Farmaner. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a pourtant prévenu cette semaine que l'"époque de
l'impunité" était révolue; en France, Nicolas Sarkozy a appelé "l'ensemble de ses sociétés privées, Total par
exemple, à faire preuve de la plus grande retenue, s'agissant des investissements en Birmanie, en demandant
qu'il n'y en ait pas de nouveaux". "MODE DE SURVIE" Mais les sanctions ont aussi leurs détracteurs. Les raisons qu'ils avancent sont de deux types: en premier
lieu, elles réduisent les moyens d'influence des Occidentaux, en second lieu, elles frappent plus durement la
population que les généraux et leurs familles qui continuent à faire des affaires avec leurs partenaires dans le
Sud-Est asiatique, en Chine et en Inde. Pour l'heure, les voisins immédiats du Myanmar n'ont pas avancé de possibles sanctions. Pékin a appelé le
régime à la retenue, mais a résisté dans le même temps aux pressions en faveur de sanctions décidées à l'Onu. Universitaire australien, co-auteur du Burma Economic Watch, Sean Turnell souligne que c'est la Chine qui
possède le plus d'influence économique sur l'ex-Birmanie mais doute de la capacité de Pékin à stopper la
répression. "Les généraux, dit-il, sont en mode de survie. Ils sont si profondément engagés dans la lutte pour leur
survie que même les Chinois n'auraient qu'un impact limité dans le très court terme."
Reuters
par Darren Schuettler BANGKOK (Reuters) - Confronté à la violence de la répression au Myanmar, l'Occident s'est engagé à
sanctionner les généraux au pouvoir, mais la promesse est plus facile à faire qu'à tenir. Repliée dans sa nouvelle capitale de Naypyidaw, au coeur de la jungle, la junte au pouvoir a survécu à des
années d'embargos commerciaux, d'interdictions de visa et de gels de ses avoirs financiers: sanctions qui,
estiment des analystes, étaient mal conçues et frappaient plus la population que les généraux. Aussi les gouvernements occidentaux recherchent-ils le levier nécessaire pour que leur réplique porte. "Se
contenter de bruits de sabre et d'un flot de paroles ne sera pas très crédible", souligne Bradley Babson,
ancien expert du Myanmar à la Banque mondiale aujourd'hui à la retraite. "Il pourrait y avoir quelques mesures
symboliques, mais que pouvons-nous faire pour atteindre Than Shwe?", poursuit-il en évoquant celui qui dirige la
junte depuis 1992. Washington a tenté de frapper directement le commandant suprême de la junte et treize autres hauts
responsables du pays en annonçant jeudi le gel de leurs avoirs aux Etats-Unis, en les interdisant de
transactions financières et en renforçant un embargo sur leurs déplacements. "Ils s'en prennent pour la première fois de l'histoire aux finances personnelles du régime", note Jeremy
Woodrum, de l'organisation américaine Campaign for Burma. Mais nombre de spécialistes doutent que ces sanctions ciblées menacent à terme l'emprise des généraux
sur l'ex-Birmanie. "Je ne pense pas qu'ils aient conservé des comptes bancaires aux Etats-Unis, ni qu'ils
souhaitent s'y rendre en vacances. Les avoirs des généraux sont, pour l'essentiel, dans des banques à
Singapour", souligne ainsi Bertil Lintner, spécialiste du Myanmar basé à Chiang Mai. LES SANCTIONS "PATHÉTIQUES" DE L'UE Le débat sur l'efficacité des sanctions, réclamées dans les années 1990 par Aung San Suu Kyi, l'icône du
mouvement démocrate birman, n'est pas nouveau parmi les universitaires, les activistes de la cause birmane et
les exilés. Dans ce débat, les Etats-Unis ont tranché en imposant leurs premières sanctions à Rangoun dès 1988, après
la répression du mouvement démocrate étudiant qui fit jusqu'à 3.000 morts. En 1997, Washington interdit aux entreprises américaines d'engager de nouveaux investissements au
Myanmar. Six ans plus tard, l'administration fédérale restreint l'accès de l'ex-Birmanie aux banques
étrangères et interdit les importations de produits birmans, une mesure qui a abouti au licenciement de
dizaines de milliers d'employés d'usines textiles. "Les sanctions américaines ont paralysé les affaires, mais les Birmans ont progressivement trouvé les
moyens de les contourner", rappelle Mark Farmaner, du mouvement Burma Campaign UK. En comparaison, les sanctions imposées par les membres de l'Union européenne sont "pathétiques", juge
Farmaner: elles reposent pour l'essentiel sur un gel d'avoirs qui a immobilisé une somme totale inférieure à
7.000 euros à travers les 27 Etats membres de l'UE. L'accès des produits birmans aux marchés européens a été restreint et un embargo sur les armes est en
vigueur, mais de nombreux Etats membres autorisent leurs entreprises à commercer avec le Myanmar. "La
position actuelle de l'UE, c'est: 'Nous ne vous vendrons pas d'armes mais nous commercerons avec vous, de
sorte que vous pourrez acheter des armes ailleurs'", dénonce Farmaner. Le Premier ministre britannique, Gordon Brown, a pourtant prévenu cette semaine que l'"époque de
l'impunité" était révolue; en France, Nicolas Sarkozy a appelé "l'ensemble de ses sociétés privées, Total par
exemple, à faire preuve de la plus grande retenue, s'agissant des investissements en Birmanie, en demandant
qu'il n'y en ait pas de nouveaux". "MODE DE SURVIE" Mais les sanctions ont aussi leurs détracteurs. Les raisons qu'ils avancent sont de deux types: en premier
lieu, elles réduisent les moyens d'influence des Occidentaux, en second lieu, elles frappent plus durement la
population que les généraux et leurs familles qui continuent à faire des affaires avec leurs partenaires dans le
Sud-Est asiatique, en Chine et en Inde. Pour l'heure, les voisins immédiats du Myanmar n'ont pas avancé de possibles sanctions. Pékin a appelé le
régime à la retenue, mais a résisté dans le même temps aux pressions en faveur de sanctions décidées à l'Onu. Universitaire australien, co-auteur du Burma Economic Watch, Sean Turnell souligne que c'est la Chine qui
possède le plus d'influence économique sur l'ex-Birmanie mais doute de la capacité de Pékin à stopper la
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» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 9 Déc - 20:48 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:26 par fuseau
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Mar 2 Déc - 15:25 par fuseau
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Mar 2 Déc - 15:22 par fuseau
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Mar 2 Déc - 15:08 par fuseau
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