Au moins 13 morts dans un attentat suicide dans le nord-oues

Au moins 13 morts dans un attentat suicide dans le nord-ouest du Pakistan




Au
moins 13 personnes ont été tuées et une vingtaine blessées lundi dans
un attentat suicide perpétré par un homme portant une burqa alors qu'il
avait été arrêté à un poste de contrôle routier de la police dans le
nord-ouest du Pakistan, ont indiqué la police et l'armée.
L'attentat
s'est produit dans la banlieue de Bannu, l'une des principales
villes-garnisons proches des zones tribales du nord-ouest, frontalières
avec l'Afghanistan, où l'armée affronte quotidiennement des combattants
islamistes proches des talibans et d'Al-Qaïda.
"Un
homme déguisé en femme sous une burqa" voyageait dans un pousse-pousse
à moteur, mode de transport courant dans ces régions, quand les
policiers ont arrêté le véhicule à un poste de contrôle pour le
fouiller, a raconté à l'AFP un officier de police, Asar Aslam.
Le kamikaze est descendu et a actionné sa bombe, "tuant au moins 13 personnes", a-t-il ajouté.
Quatre
des personnes tuées étaient des policiers, selon lui. Un autre
responsable de la police a assuré, lui, que trois policiers avaient été
tués.
Des responsables policiers ont assuré
qu'ils avaient reçu au préalable une information selon laquelle un
kamikaze habillé en burqa allait bientôt tenter de commettre un
attentat. Tous les postes de contrôle routier ont été placés en état
d'alerte, avec l'ordre d'interpeller tout suspect.
"Il
s'agissait d'un attentat suicide", a confirmé à l'AFP le porte-parole
de l'armée, le général Waheed Arshad, qui parle, lui, de 11 morts, dont
"quelques policiers", démentant de précédentes informations de la
police selon lesquelles le kamikaze avait visé un convoi militaire.
Des témoins avaient aussi assuré à l'AFP que l'explosion a retenti juste après qu'ils aient vu passer un convoi militaire.
Les
corps de 13 personnes ont été emmenées à l'hôpital ainsi qu'une
vingtaine de blessés, dont certains dans un état critique, a indiqué à
l'AFP un responsable de l'hôpital, le Dr Mohammad Usman.
Depuis
deux mois et demi, les attentats visant les forces de sécurité ont
redoublé dans tout le pays, mais tout particulièrement dans les zones
tribales du nord-ouest ou à proximité. Dans le même temps, l'armée a
accru ses opérations visant les combattants islamistes, qu'ils soient
pakistanais, talibans afghans ou membres étrangers d'Al-Qaïda.
Le
20 septembre, Oussama Ben Laden a déclaré le jihad, la "guerre sainte",
au président pakistanais Pervez Musharraf et son armée, les accusant de
"verser le sang des champions de l'Islam".