Eruption volcanique au large du Yémen: cinq soldats toujours

Eruption volcanique au large du Yémen: cinq soldats toujours portés disparus




Les
opérations de recherche se poursuivaient mardi au large de l'île de
Jabal Al-Tayr pour retrouver cinq soldats yéménites toujours portés
disparus après l'éruption d'un volcan sur cette petite île de la mer
Rouge.
Des équipes de secours ont repris à
l'aube leurs opérations, interrompues dans la nuit, pour retrouver ces
cinq soldats dont on était toujours sans nouvelles deux jours après une
éruption volcanique sur cette île située à l'entrée de la mer Rouge, à
une centaine de km des côtes occidentales du Yémen, selon l'agence
officielle Saba.
Les corps de trois autres
militaires ont été repêchés et l'un d'eux a déjà été identifié, alors
qu'un quatrième soldat a été secouru sain et sauf, a ajouté l'agence,
citant un nouveau bilan fourni par un responsable de la base navale du
port d'Al-Houdaydah, Abdel Bari Chamsane.
Un
précédent bilan obtenu lundi soir de sources militaires et auprès de
rescapés faisait état d'au moins six tués, dont quatre brûlés vifs,
parmi les militaires yéménites qui étaient stationnés sur l'île.
Une
certaine confusion avait régné lundi sur le nombre exact de soldats
rescapés et de disparus, ces chiffres variant à plusieurs reprises.
Après
l'éruption du volcan, 48 autres militaires avaient été évacués et
hospitalisés à Al-Houdaydah, un port sur la mer Rouge, quatre d'entre
eux ayant été admis dans une unité de soins intensifs, selon les
chiffres les plus récents cités par Saba.
Ces membres d'une garnison de l'armée yéménite étaient les seuls résidents de l'île de Jabal Al-Tayr.
Le
navire canadien "HCMS Toronto", qui fait partie d'une force de l'Otan
et se trouvait dans le secteur lors de l'éruption, a participé aux
opérations de secours.
Selon le correspondant
de l'AFP, trois navires de cette force de l'Otan mouillaient lundi soir
à quelque neuf km de l'île de Jabal Al-Tayr.
Un
haut responsable des garde-côtes yéménites a indiqué à l'AFP que la
circulation maritime dans le secteur n'avait pas été menacée par
l'éruption volcanique.
Le volcan est entré en
éruption dimanche à 12h00 locales (09h00 GMT), projetant de la lave
haut dans le ciel et provoquant sur une distance de près d'un km des
coulées de magma qui se sont déversées dans la mer, selon un rapport
d'une équipe d'experts yéménites dépêchée lundi dans la zone.
La mer autour de l'île a changé de couleur sur une distance de six km, ajoute le rapport, publié par Saba.
L'éruption
a apparemment été déclenchée par des tremblements de terre. Plusieurs
secousses telluriques, d'une magnitude comprise entre 4 et 4,3 sur
l'échelle de Richter, ont ainsi été enregistrées dimanche, selon le
directeur du centre sismique yéménite, Jamal Chaâlane.
Les
activités sismiques dans la zone, qui avaient débuté le 7 septembre,
s'étaient intensifiées à partir du 23 septembre pour atteindre le 28
septembre 7,3 degrés sur l'échelle Richter, selon le ministère yéménite
de la Défense.
L'île, d'une superficie de 4 km2, est occupée par une montagne haute de 1.200 mètres.
Elle avait déjà été le théâtre d'une éruption volcanique au XVIIIe siècle, puis d'une autre au XIXe siècle.