es internes mobilisés dans toute la France pour leur liberté

es internes mobilisés dans toute la France pour leur liberté d'installation




Les
15.000 internes en médecine se sont mobilisés vendredi dans les
principales villes de France, sans qu'aucune perturbation dans l'accès
aux soins n'ait été signalée, pour défendre leur liberté d'installation
lorsqu'ils deviendront médecins libéraux.
Les
internes sont des étudiants en médecine exerçant un temps donné à
l'hôpital dans le cadre de leur formation, avant de choisir d'y rester
ou de s'orienter vers la médecine de ville.
Ils
étaient appelés à la grève par plusieurs organisations - l'ISNCCA
(chefs de clinique assistants), l'Isnih (internes des hôpitaux), le
SNJMG (jeunes généralistes). Ces syndicats observent déjà une grève des
gardes et astreintes depuis le 27 septembre.
A
Paris, environ un millier d'internes et étudiants en médecine en blouse
blanche se sont rassemblés place de la Bastille. Ils y ont procédé à
des examens rapides (tension, prévention etc.) de passants et organisé
un "marathon symbolique".
A Strasbourg et
Lyon, des internes ont participé à des opérations de don du sang. Au
CHU de Toulouse-Rangueil, la quasi-totalité des 600 internes se sont
mobilisés.
Des rassemblements et actions
symboliques ont également été signalés à Bordeaux, Marseille, Dijon,
Amiens, Nantes, Tours ou encore Montpellier, Nice et Rouen.
Aucune
perturbation dans l'accès aux soins n'avait été signalée vendredi en
fin d'après-midi, certains établissements n'hésitant pas à assigner les
internes pour qu'ils assistent les praticiens.
Soutenus
par les syndicats médicaux, l'Union nationale des professionnels de
santé et l'Ordre des médecins, internes et externes (étudiants en
médecin) demandent des garanties concernant leur liberté
d'installation, un des principes de la médecine libérale avec la
liberté de prescription et le paiement à l'acte, remis en cause par la
Cour des comptes et l'assurance maladie.
En
déplacement à Lyon, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a assuré
qu'il n'était "pas question de prendre des mesures coercitives" et
s'est dite "extrêmement disponible" à la négociation, qui pourrait
prendre "l'aspect d'états généraux consacrés à la démographie médicale
et aux conditions d'installation".
Les
déséquilibres dans la répartition des médecins sont avérés en France.
En densité, huit régions (Picardie, Basse Normandie, Haute Normandie,
Champagne Ardenne, Picardie, Pays de la Loire, Bretagne, Centre) ont
des taux de médecins généralistes inférieurs à la moyenne (qui est de
151 médecins pour 100.000 habitants), tandis que sept régions
(Limousin, Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon, PACA, Corse,
Ile-de-France) sont au-dessus de cette moyenne.
Les
internes réclament en particulier la suppression des articles du projet
de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2008 qui
concernent la liberté d'installation des praticiens.
Un
article (no 32) du PLFSS suscite plus particulièrement la colère des
internes. Il prévoit d'adapter "en fonction des besoins de santé sur le
territoire" les règles de conventionnement qui lient les praticiens à
l'assurance maladie et permettent aux patients de bénéficier des tarifs
remboursables.
Dans la plupart des
rassemblements, des banderoles "Médecins/patients même combat", ou
encore "Médecins non conventionnés, patients non remboursés" ont ainsi
été déployées.