Fonctionnaires: la conférence de lundi n'est "pas une n

Fonctionnaires: la conférence de lundi n'est "pas une négociation salariale", souligne Woerth




La
conférence consacrée lundi au pouvoir d'achat des fonctionnaires "n'est
pas une négociation salariale", a prévenu lundi le ministre du Budget
et de la Fonction publique Eric Woerth en semblant néanmoins laisser la
porte ouverte à une négociation souhaitée par les syndicats. "Je peux
considérer qu'il y ait des malentendus ou des difficultés de
compréhension. C'est pour cette raison que l'on fait cette conférence.
Mais ce n'est pas une négociation salariale", prévient le ministre dans
une interview au Parisien de lundi.
"Que nous
discutions à un moment donné en marge de cette conférence, nous verrons
cela avec les syndicats", ajoute-t-il néanmoins.
Mais,
note M. Woerth, "il ne faut pas confondre la discussion sur le fond des
choses et les négociations salariales". "Ce sont deux sujets
importants, mais différents", insiste-t-il.
"Cette
conférence sur le pouvoir d'achat s'inscrit dans le cycle de
discussions lancé la semaine dernière par le Premier ministre. Jusqu'en
décembre, je souhaite qu'on réfléchisse sereinement avec les syndicats
à ce qu'est la rémunération d'un fonctionnaire: l'indice, le glissement
vieillesse technicité, les mesures catégorielles et sociales", explique
le ministre.
"Je constate que depuis dix ans,
il n'y a pas eu d'accords salariaux. Si l'on veut arriver à des
négociations salariales efficaces, il faut avoir ce débat de fond",
poursuit-il.
Par ailleurs, le secrétaire
général de FO, Jean-Claude Mailly, a déclaré lundi à France Inter qu'au
lieu de discuter sur le calcul du pouvoir d'achat des fonctionnaires,
il fallait "d'abord purger l'année 2007" et "ouvrir très rapidement des
négociations" salariales.
"Nous constatons que
sur l'année 2007 il n'y a eu aucune augmentation de l'indice général,
c'est à dire compensant la hausse des prix. Donc avant d'entamer une
discussion sur +comment on calcule le pouvoir d'achat+ (des
fonctionnaires), il faut purger l'année 2007, donc ouvrir très
rapidement une négociation (salariale) sur 2007", a déclaré M. Mailly.
Dans
une autre interview au Parisien, le leader de FO souligne que la
centrale va "rendre publique aujourd'hui la lettre adressée au Premier
ministre", dans laquelle elle demande "l'ouverture de négociations
salariales dans le public, mais aussi dans le privé". "Dans le privé,
nous réclamons notamment que l'augmentation du smic reste de la
responsabilité de l'Etat", dit-il.
"Nous attendons des réponses courant octobre. Sinon nous envisageons de nous mobiliser", ajoute-t-il dans le même quotidien.
Interrogé
sur la rémunération au mérite le secrétaire général a affirmé sur
France Inter "qu'introduire la rémunération au mérite c'est introduire
la rémunération à la tête du client dans la fonction publique et celà
pose un problème par rapport à la neutralité de la fonction publique et
du fonctionnaire".
Enfin en ce qui concerne le
mode de calcul du pouvoir d'achat, M. Mailly a indiqué que si "le
gouvernement raisonne en masse, comme un employeur du privé. (en)
intégrant tout. Nous (FO) raisonnons par rapport à l'individu".