Otages en Colombie: rencontre entre Uribe et Chavez pour fai

Otages en Colombie: rencontre entre Uribe et Chavez pour faire avancer le dossier




Une
rencontre vendredi dans le nord de la Colombie entre les présidents
colombien Alvaro Uribe et vénézuélien Hugo Chavez a permis d'engager
"sur la bonne voie" le délicat dossier des otages des FARC, selon ce
dernier.
Le président Chavez a annoncé qu'il
allait "dans les jours prochains rencontrer" un représentant de la
guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC,
marxiste). "Cette réunion est très importante", a déclaré M. Chavez,
après un entretien avec son homologue colombien Alvaro Uribe.
"Nous
sommes sur la bonne voie. Les difficultés ne manqueront pas mais notre
volonté sera plus forte", a-t-il ajouté. M. Chavez n'a précisé ni la
date, ni le lieu, ni le nom du représentant de la guérilla qu'il
devrait rencontrer.
"Je pense que le président
Uribe croit en un accord humanitaire (....). Je crois aussi que les
FARC le souhaitent par les conditions qu'ils ont fixées", a poursuivi
M. Chavez.
MM. Uribe et Chavez se sont
rencontrés à Ballenas, sur la péninsule de la Guajira (nord), pour
l'inauguration d'un gazoduc binational. Ils en ont profité pour
discuter de la question de l'échange humanitaire de 45 otages aux mains
des FARC, dont trois Américains et la Franco-Colombienne Ingrid
Betancourt, contre 500 de leurs guérilleros emprisonnés.
La
question de la rencontre entre un chef guérillero et M. Chavez, prévue
le 8 octobre à Caracas et reportée par la médiatrice colombienne Piedad
Cordoba, a occupé une place centrale dans la réunion entre les deux
présidents. Sur cette première réunion reposait l'espoir de voir enfin
progresser le dossier des otages de la guérilla.
Pourtant,
les récentes déclarations du ministre colombien de la Défense, Juan
Manuel Santos, selon lesquelles l'armée n'hésiterait pas à "abattre" le
négociateur des FARC ne semblaient guère encourageantes.
Aussi,
le quotidien El Tiempo relevait-il vendredi que MM. Uribe et Chavez
arrivaient à Ballenas avec "des positions très distantes".
Depuis
leur dernière rencontre le 31 août à Bogota, date à laquelle Hugo
Chavez avait été désigné par son homologue colombien comme médiateur
dans ce dossier, les désaccords entre les deux hommes n'ont cessé de
transparaître, via la presse.
"Si je ne peux
pas parler avec les FARC, comment je fais ?, s'était interrogé M.
Chavez, dans son émission radio-télévisée hebdomadaire "Allo
président", estimant "qu'il y avait en Colombie des facteurs de
blocage".
De leur côté, le haut commissaire
colombien pour la paix Carlos Restrepo et le vice-président colombien
Francisco Santos avaient lancé ces derniers jours plusieurs appels aux
médiateurs Hugo Chavez et à la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, en
faveur d'une plus grande discrétion dans leurs contacts avec les médias
sur la progression du dossier ainsi qu'à une meilleure coordination
avec Bogota.
M. Restrepo avait demandé aux
deux médiateurs de ne pas traiter le thème de l'échange humanitaire par
le biais de la presse "parce que nous courons d'énormes risques".
Par
la suite, le président Uribe et son gouvernement, régulièrement accusés
de mettre des bâtons dans les roues des négociations, avaient laissé
entrevoir une ouverture ces derniers jours. "Tout sera fait pour que
cette rencontre se réalise (d'un chef rebelle) avec le président Chavez
et pour que les FARC acceptent de traiter du thème des otages", avait
assuré M. Restrepo.