Afflux de curieux pour découvrir la collection Alain Delon a

Afflux de curieux pour découvrir la collection Alain Delon avant dispersion




Plusieurs
centaines d'amateurs d'art et surtout de fans curieux se sont succédé
ce week-end et lundi matin encore dans une salle d'exposition
parisienne pour découvrir les 40 toiles abstraites que l'acteur Alain
Delon cède aux enchères dans la soirée.
Les
tableaux sont présentés lundi jusqu'à 16H30 à l'Hôtel Drouot-Montaigne,
et la vente doit commencer à 20H30 sous le ministère de Me Arnaud
Cornette de Saint-Cyr, fils de Pierre, l'un des meilleurs amis de
l'acteur.
Lundi matin, l'acteur a donné des
"consignes strictes" de dernière minute pour interdire finalement
l'accès à la vente aux photographes de presse et cameramen pendant la
vacation, a indiqué à l'AFP la maison de vente Cornette de Saint-Cyr.
"L'affluence
est tout-à-fait inhabituelle pour une exposition de vente aux enchères,
d'autant qu'il fait beau depuis le début du week-end et que la
fréquentation est généralement moins bonne", a souligné Sabine de
Sérésin, chargée de communication de la maison de vente.
"Il
y a eu un flux continu pendant ces journées, une belle affluence. Des
gens que l'on n'est pas habitué de voir en expositions ou salles de
vente, viennent", a confirmé Hélène Vuitton, attachée de presse de
l'Hôtel Drouot. Lundi, une trentaine de personnes attendaient
l'ouverture des portes à 11H00.
"On s'attend à
beaucoup de monde (lors de la vente en soirée). Le service habituel de
sécurité et d'accueil a été renforcé", a précisé Mme Vuitton.
"C'est
comme si on entrait un peu chez Alain Delon ! C'est intéressant de
découvrir ses goûts. C'est un moyen de l'approcher", a confié Nicole,
une retraitée venue spécialement de Fontainebleau avec son mari. Pour
Jacques, cadre supérieur venu en voisin, "c'est de la curiosité mais ce
n'est pas ce que j'aime en peinture. C'est compliqué. Ca lui ressemble
!".
Parmi les oeuvres dont se défait l'acteur,
collectionneur d'art avisé, plusieurs toiles exceptionnelles des années
1950, issues de l'Ecole de Paris et du mouvement Cobra, devraient
donner lieu à des enchères animées. En tout, quarante toiles des années
1950, dont des Manessier, Hartung, de Staël, Soulages, Alechinsky,
Riopelle, Dubuffet, Zao Wou-Ki ou Vieira da Silva, seront mises en
vente. L'ensemble est estimé entre 4,6 et 6,2 millions d'euros. Des
collectionneurs du monde entier, dont des Russes et des Chinois, ont
déjà fait connaître leur intérêt.
Il "devrait
y avoir des records car cette vente, au-delà de la renommée du vendeur,
présente beaucoup d'oeuvres admirables", confirme le critique d'art
Patrick-Gilles Persin.