Sujets similaires
Rechercher
Derniers sujets
Sida: le Botswana a fait reculer la mort mais échoue devant
Page 1 sur 1
Sida: le Botswana a fait reculer la mort mais échoue devant
Sida: le Botswana a fait reculer la mort mais échoue devant les tabous
Le
virus du Sida ne représente plus une condamnation à mort au Botswana,
grâce au programme de distribution d'antirétroviraux (ARV) le plus
poussé d'Afrique, mais la persistance des tabous empêche de contenir
l'épidémie.
"Jusqu'en 2001, les gens tombaient
comme des mouches, mais la vie a repris quand les ARV sont arrivés",
raconte Francinah Moumakwa-Sinos, qui combat chaque jour le virus grâce
à ces médicaments.
La frêle mère de famille a
perdu ses trois soeurs, emportées par la pandémie qui a fait chuter
l'espérance de vie de 65 ans à moins de 40 ans dans ce pays d'Afrique
australe de moins de deux millions d'habitants, dont 270.000
séropositifs.
"Nous sommes menacés
d'extinction", lançait en 2001 le président Festus Mogae, en annonçant
le premier programme africain de distribution gratuite d'ARV.
Grâce
aux recettes de ses mines de diamants, l'Etat fournit aujourd'hui ces
médicaments, qui stabilisent les anticorps, à près de 90.000 personnes,
ce qui correspond à 85% des séropositifs en ayant besoin, selon
l'agence des Nations unies sur le Sida.
La riche Afrique du Sud ne fournit ce traitement qu'à 21% des séropositifs en ayant besoin et le Zimbabwe 8%, selon l'Onusida.
Au
Botswana, seuls 8,5% des patients engagés dans le traitement depuis
2002 sont décédés, selon l'Agence de coordination sur le Sida (NACA).
"Nous avons réussi à contenir la mortalité", en conclut Joseph Kefas,
un de ses responsables.
Autre motif de
satisfaction: grâce aux médicaments administrés à toutes les femmes
enceintes séropositives, seuls 4% de leurs bébés sont contaminés, un
taux comparable aux pays occidentaux.
Mais
pour y avoir accès, Francinah, 38 ans, a dû s'opposer à son mari. "Pour
lui, le virus n'existe pas, alors il m'a interdit de prendre les
médicaments et on a continué à avoir des rapports non protégés."
En
2003, elle se retrouve enceinte. "Pour mon bébé, je me suis engagée
dans le programme de prévention de la transmission de la mère à
l'enfant. J'ai donné naissance à un fils séronégatif, mais mon mari m'a
quittée."
Le Botswana a en effet encore beaucoup à faire sur le terrain des tabous.
"Quand
vous dites que vous êtes séropositif, les gens ne vous croient pas ou
vous rejettent, en vous traitant de sorcière ou de femme adultère",
raconte Francinah.
"Les discriminations sont
fréquentes sur le lieu de travail ou au sein des communautés", confirme
Uyapo Ndadi, membre de Bonela, une ONG qui défend les droits des
séropositifs.
Il cite l'exemple d'une femme de
ménage, licenciée quelques jours après avoir révélé son statut à une
collègue, ou encore celui d'une scène de drague interrompue par une
curieuse qui a lancé au soupirant: "Tu vas mourir, cette femme est
séropositive!"
A cause de cette
stigmatisation, de nombreux Botswanais hésitent à se soumettre aux
tests de dépistage. Moins de 30% de la population connaît son statut,
ce qui favorise les comportements à risque.
"Quand
ils ne voient pas l'intérêt direct pour eux, les gens ne changent pas
de comportements aussi rapidement que nous le souhaiterions", déplore
Joseph Kefas.
En conséquence, le nombre des
nouvelles contaminations n'enregistre qu'un léger fléchissement. En
2006, 32,4% des femmes enceintes, seules à bénéficier d'un dépistage
systématique, étaient porteuses du virus, contre 33,4% en 2005.
Le
gouvernement vient de reconnaître qu'il n'a pas fait assez pour la
prévention, avec des financements "peu importants et en déclin depuis
quelques années", selon NACA. Pour y remédier, il est prévu de lancer
des campagnes plus ciblées.
L'objectif est de
parvenir à zéro nouvelle contamination en 2016 pour le 50e anniversaire
de l'indépendance du Botswana, parce que "le programme d'ARV coûte très
cher et n'est pas tenable à long terme", indique Monica Tselayakgosi,
responsable des programmes de NACA.
Le
virus du Sida ne représente plus une condamnation à mort au Botswana,
grâce au programme de distribution d'antirétroviraux (ARV) le plus
poussé d'Afrique, mais la persistance des tabous empêche de contenir
l'épidémie.
"Jusqu'en 2001, les gens tombaient
comme des mouches, mais la vie a repris quand les ARV sont arrivés",
raconte Francinah Moumakwa-Sinos, qui combat chaque jour le virus grâce
à ces médicaments.
La frêle mère de famille a
perdu ses trois soeurs, emportées par la pandémie qui a fait chuter
l'espérance de vie de 65 ans à moins de 40 ans dans ce pays d'Afrique
australe de moins de deux millions d'habitants, dont 270.000
séropositifs.
"Nous sommes menacés
d'extinction", lançait en 2001 le président Festus Mogae, en annonçant
le premier programme africain de distribution gratuite d'ARV.
Grâce
aux recettes de ses mines de diamants, l'Etat fournit aujourd'hui ces
médicaments, qui stabilisent les anticorps, à près de 90.000 personnes,
ce qui correspond à 85% des séropositifs en ayant besoin, selon
l'agence des Nations unies sur le Sida.
La riche Afrique du Sud ne fournit ce traitement qu'à 21% des séropositifs en ayant besoin et le Zimbabwe 8%, selon l'Onusida.
Au
Botswana, seuls 8,5% des patients engagés dans le traitement depuis
2002 sont décédés, selon l'Agence de coordination sur le Sida (NACA).
"Nous avons réussi à contenir la mortalité", en conclut Joseph Kefas,
un de ses responsables.
Autre motif de
satisfaction: grâce aux médicaments administrés à toutes les femmes
enceintes séropositives, seuls 4% de leurs bébés sont contaminés, un
taux comparable aux pays occidentaux.
Mais
pour y avoir accès, Francinah, 38 ans, a dû s'opposer à son mari. "Pour
lui, le virus n'existe pas, alors il m'a interdit de prendre les
médicaments et on a continué à avoir des rapports non protégés."
En
2003, elle se retrouve enceinte. "Pour mon bébé, je me suis engagée
dans le programme de prévention de la transmission de la mère à
l'enfant. J'ai donné naissance à un fils séronégatif, mais mon mari m'a
quittée."
Le Botswana a en effet encore beaucoup à faire sur le terrain des tabous.
"Quand
vous dites que vous êtes séropositif, les gens ne vous croient pas ou
vous rejettent, en vous traitant de sorcière ou de femme adultère",
raconte Francinah.
"Les discriminations sont
fréquentes sur le lieu de travail ou au sein des communautés", confirme
Uyapo Ndadi, membre de Bonela, une ONG qui défend les droits des
séropositifs.
Il cite l'exemple d'une femme de
ménage, licenciée quelques jours après avoir révélé son statut à une
collègue, ou encore celui d'une scène de drague interrompue par une
curieuse qui a lancé au soupirant: "Tu vas mourir, cette femme est
séropositive!"
A cause de cette
stigmatisation, de nombreux Botswanais hésitent à se soumettre aux
tests de dépistage. Moins de 30% de la population connaît son statut,
ce qui favorise les comportements à risque.
"Quand
ils ne voient pas l'intérêt direct pour eux, les gens ne changent pas
de comportements aussi rapidement que nous le souhaiterions", déplore
Joseph Kefas.
En conséquence, le nombre des
nouvelles contaminations n'enregistre qu'un léger fléchissement. En
2006, 32,4% des femmes enceintes, seules à bénéficier d'un dépistage
systématique, étaient porteuses du virus, contre 33,4% en 2005.
Le
gouvernement vient de reconnaître qu'il n'a pas fait assez pour la
prévention, avec des financements "peu importants et en déclin depuis
quelques années", selon NACA. Pour y remédier, il est prévu de lancer
des campagnes plus ciblées.
L'objectif est de
parvenir à zéro nouvelle contamination en 2016 pour le 50e anniversaire
de l'indépendance du Botswana, parce que "le programme d'ARV coûte très
cher et n'est pas tenable à long terme", indique Monica Tselayakgosi,
responsable des programmes de NACA.
Sujets similaires
» Sarkozy volontariste devant le Medef mais peu de mesures con
» Puisque tout le monde le fait...xD [ lien mort ]
» Puisque tout le monde le fait...xD [ lien mort ]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Mar 9 Déc - 20:50 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 9 Déc - 20:49 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 9 Déc - 20:48 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:26 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:25 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:22 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:22 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:21 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:20 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:16 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:15 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:15 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:14 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:14 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:12 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:11 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:09 par fuseau
» Offre de pret entre particulier Tres sérieux et très rapide
Mar 2 Déc - 15:08 par fuseau
» parCeasksef
Lun 1 Aoû - 0:18 par Invité
» comment éviter d'etre cocufié dans le couple??la solution
Sam 9 Juil - 22:19 par montanaalicia
» comment ne pas etre victime de l'infidélité?
Mer 19 Jan - 17:35 par montanaalicia
» votre partenaire a un comportement douteux?venez en savoir
Mer 19 Jan - 17:33 par montanaalicia
» Joué à World Of Warcraft gratuitement.
Dim 26 Déc - 18:09 par blind34
» Peintures d'apres photos comme cadeaux uniques
Mer 24 Nov - 18:06 par taja609
» [WOW]BackDown 3.3.3[WOW]
Jeu 24 Juin - 14:27 par nothernlight