Retraites: les trafics SNCF et RATP restent perturbés ce ven

Retraites: les trafics SNCF et RATP restent perturbés ce vendredi




Les
trafics SNCF et RATP restaient perturbés vendredi, prenant parfois par
surprise des milliers de Franciliens, malgré une tendance à
l'amélioration, au lendemain de la mobilisation massive des cheminots
contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.
A
09H00, le trafic routier en Ile-de-France était en proie à une
congestion générale, avec 233 km de bouchons répartis sur la plupart
des axes conduisant vers la capitale, a indiqué le Centre national
d'information routière (Cnir).
En province, la situation du trafic routier aux abords des grandes métropoles était normale.
A
la SNCF vendredi matin, si le trafic Eurostar était "normal", celui des
Thalys était assuré à 60%, et les TGV vers les villes de province au
départ de Paris n'étaient assurés qu'à 35%. En régions, un TER sur
trois circulait, tout comme en Ile-de-France pour le Transilien, selon
la direction. Le trafic devrait reprendre "progressivement en puissance
d'une région à l'autre dans le courant de la journée", a indiqué
l'entreprise.
A la RATP, la circulation vers
8h00 restait perturbée dans le métro avec une rame sur deux en moyenne,
et deux bus sur trois. Les tramways fonctionnaient "normalement", selon
la Régie. Mais les RER A et B, qui transportent quotidiennement 1,7
million de passagers dans toute l'Ile-de-France, n'ont "pas démarré".
Deux
syndicats de la SNCF sur huit, Sud Rail et FO, minoritaires, ont appelé
à la reconduction du mouvement, et des assemblées générales étaient en
cours vendredi matin sur la suite à donner au mouvement, notamment à
Marseille, Rennes et Paris Saint-Lazare. La Fgaac (agents de conduite),
qui avait adopté initialement la même position, a "suspendu" son mot
d'ordre jeudi soir après avoir "obtenu des garanties de la direction et
du gouvernement". Cette annonce a déclenché la colère du secrétaire
général de la CGT-cheminots, Didier Le Reste, qui veut "demander des
comptes" sur ces "discussions en coulisse".
A
Angoulème, une AG jeudi soir a décidé des "arrêts ponctuels de travail"
pour vendredi, selon la CGT. Jeudi, la mobilisation dans toute la
France a remporté un succès historique avec 73,5% de grévistes chez les
cheminots, et 58% chez les agents RATP.
La
présidente de la SNCF Anne-Marie Idrac a annoncé que tous les voyageurs
pénalisés seraient remboursés, estimant le coût du mouvement à plus de
20 millions d'euros. Fort de cette mobilisation record --le taux de
grévistes avait culminé à 67% à la SNCF en 1995--, Bernard Thibault
(CGT) a averti jeudi soir sur TF1 le gouvernement que "dans les
contours actuels, la réforme ne passera pas".
Le
ministre du Travail, Xavier Bertrand, a fait valoir que les solutions à
trouver portent sur le "montant des pensions" et s'est dit "prêt à
recevoir" les syndicats "dès la semaine prochaine". Les fédérations de
la SNCF doivent se réunir lundi pour décider d'une éventuelle nouvelle
action, pour aller jusqu'à la grève reconductible, selon Didier Le
Reste (CGT cheminots).
67% des Français
souhaitent que le gouvernement ne cède pas aux revendications des
syndicats à l'issue de la grève, selon un sondage OpinionWay-Le
Figaro-LCI publié vendredi, réalisé les deux jours précédant la grève
(auprès d'un échantillon de 916 personnes). 30% sont d'une opinion
contraire et 3% ne se prononcent pas.
Pour 40%
des personnes interrogées, le mouvement va se poursuivre quelques
jours, 27% estiment qu'il va s'arrêter rapidement et 32% qu'il va durer
plus longtemps.