Le premier spationaute malaisien et deux Russes atterrissent

Le premier spationaute malaisien et deux Russes atterrissent au Kazakhstan




Le
premier spationaute malaisien et ses deux co-équipiers russes de la
Station spatiale internationale (ISS) ont atterri dimanche au
Kazakhstan en bonne forme après avoir subi une descente en trajectoire
balistique, rare et éprouvante pour l'organisme.
"La
capsule Soyouz s'est posée à 14H43 heure de Moscou (10H43 GMT)" dans la
steppe kazakhe, soit quelques minutes plus tard que prévu, a indiqué à
l'AFP le service de presse du Tsoup.
Les trois
hommes se "sentent bien" bien qu'ils aient suivi une trajectoire
balistique et n'aient pas atterri à l'endroit initialement prévu, a
indiqué un représentant du Tsoup lors d'une retransmission en direct
depuis la salle de contrôle du Centre sur la chaîne Vesti 24.
Les
trois spationautes ont été extraits de la capsule quelques minutes
après l'atterrissage. Selon la procédure habituelle, ils ont été
examinés par une équipe médicale et devaient ensuite être conduits par
hélicoptère vers l'aéroport le plus proche, d'où ils seront ramenés à
Moscou.
La température au sol n'étant que de
six degrés Celsius et les scaphandres n'étant plus chauffés à
l'atterrissage, les trois hommes ont reçu du thé chaud et ont été
allongés sur des surfaces chauffantes une fois à terre.
Le
Malaisien Sheikh Muszaphar Shukor avait décollé le 10 octobre du
cosmodrome russe de Baïkonour (Kazakhstan) à bord d'une fusée Soyouz
pour la Station spatiale internationale avec l'Américaine Peggy
Whitson, première femme à commander l'ISS, et le Russe Iouri
Malentchenko.
Ses deux co-équipiers russes de
retour avec lui sur terre, Fedor Iourtchikhine et Oleg Kotov, ont passé
six mois à bord de l'ISS.
"Le lieu de
l'atterrissage s'est trouvé à 50-70 km de celui initialement prévu", a
déclaré le chef de l'agence spatiale russe Roskosmos Anatoli Perminov
cité par l'agence Interfax.
Dans un premier
temps, l'agence Itar-Tass avait indiqué que la capsule s'était posée à
quelque 200 kilomètres de l'endroit initialement prévu, sa trajectoire
ayant été modifiée après son entrée dans l'atmosphère.
"Nous
ne pouvons pas dire pour l'instant à quoi est due la trajectoire
balistique. Nous allons l'éclaircir en analysant les données
télémétriques", a de son côté indiqué Vitali Lopota, dirigeant de la
société Energuia qui construit les vaisseaux Soyouz cité par Interfax.
Selon un expert du Tsoup cité par Itar-Tass, "descendre en suivant une trajectoire balistique est un cas rare".
L'histoire
de la Station spatiale internationale n'a jusqu'à présent connu qu'un
seul cas pareil en 2003 lorsqu'un équipage composé d'un Russe et deux
Américains avait effectué un atterrissage mouvementé à plus de 400 km
de l'endroit prévu.
La descente balistique,
c'est-à-dire presque en chute libre, est opposée à une rentrée de type
contrôlée, où les moteurs du véhicule spatial entrent en action pour
diriger la trajectoire de la capsule et l'amener dans la zone où les
équipes de recherche sont chargées de la récupération de l'équipage.
La
participation d'un Malaisien à une mission spatiale avait été décidée
en 2003 lorsque la Russie a vendu à la Malaisie 18 avions de combat
Soukhoï 30 pour plusieurs milliards de dollars.
M.
Perminov a indiqué dimanche qu'il discuterait avec des responsables
malaisiens de l'envoi dans l'espace d'un autre spationaute malaisien.