La négociation sur la modernisation du marché du travail dan

La négociation sur la modernisation du marché du travail dans le vif du sujet




La
négociation sur la "modernisation du marché du travail" entre syndicats
et patronat, engagée début septembre et censée s'achever fin 2007, doit
entrer "dans le vif" et "dans le dur" vendredi, alors que Cathy Kopp va
conduire pour la première fois la délégation patronale.
Il
est "temps" que cette négociation "revienne au premier plan", avait
estimé le 16 octobre la présidente du Medef Laurence Parisot, au
lendemain du retrait de Denis Gautier-Sauvagnac, au centre d'une
enquête préliminaire pour des retraits suspects sur des comptes de
l'UIMM (métallurgie).
Présente à cette
négociation depuis le début, Cathy Kopp, DRH du groupe Accor et proche
de Mme Parisot, en sera pour la première fois vendredi le chef de file
patronal."La négociation va rentrer dans le vif. Il va falloir élaborer
entre patronat et syndicats les lignes possibles d'un compromis", selon
la présidente du Medef.
Président de la CGPME,
Jean-François Roubaud a souhaité "très fortement" lundi que la
négociation aboutisse d'ici la fin d'année, prônant "un système
gagnant-gagnant" pour employeurs et salariés.
Côté
syndical, François Chérèque (CFDT) a jugé lundi qu'"on va entrer
vraiment dans la négociation, dans le dur" vendredi, estimant que le
"premier texte de résolution globale" attendu sur la table permettra de
voir "si l'on a une chance d'aller jusqu'au bout ou pas".
Pour
Gabrielle Simon (CFTC), "les négociations vont s'accélérer dans les
séances prochaines", mais "l'équilibre sera difficile à trouver". "Le
patronat veut surtout des modifications du contrat de travail, alors
que nous voulons sécuriser les parcours professionnels. Si le Medef
reste pur et dur sur ses demandes, il sera difficile de trouver un
accord", a-t-elle dit.
Depuis la rentrée, les
organisations patronales (Medef, CGPME et UPA) et syndicales (CGT,
CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) se sont retrouvées chaque vendredi, un rythme
inédit rendu nécessaire par l'ampleur des sujets à aborder mais aussi
par le délai serré imparti par l'Elysée et Matignon.
Le
patronat a exposé ses souhaits de changement pour "fluidifier le marché
du travail", les syndicats exprimant leurs réactions et propositions
concernant l'entrée sur le marché du travail, le déroulement des
carrières, les ruptures de contrats de travail ou l'indemnisation des
chômeurs.
Les syndicats veulent que les
salariés puissent, au-delà des aléas de leur vie professionnelle,
bénéficier d'un socle permanent de droits, mais ne sont pas tous
exactement sur la même longueur d'ondes. Le patronat veut notamment
allonger les périodes d'essai ou assouplir les règles de licenciement.
Contrats
de travail, assurance chômage ou sécurisation des parcours
professionnels, si le gouvernement a accepté de laisser la main aux
partenaires sociaux sur ces sujets, il les menace de légiférer en
l'absence de résultats fin 2007, plaide pour une simplification du
"cadre juridique" des contrats de travail et prépare une fusion
opérationnelle ANPE-Unedic.
Et la commission
Attali, à laquelle aucun syndicat ne participe, a débattu mercredi
d'"une série de mesures réformant le marché du travail et le dialogue
social", des "propositions proches, pour la plupart, de celles
défendues par le Medef", indiquent jeudi Les Echos. Selon le quotidien,
le prérapport propose entre autres de "revoir la définition du
licenciement économique", en étendant notamment la liste des motifs à
"l'amélioration de la compétitivité et l'augmentation de la
productivité".