Nicolas Sarkozy en Corse

Nicolas Sarkozy en Corse




Le
président Nicolas Sarkozy est attendu ce mardi en Corse où il doit
détailler sa volonté de faire de l'île une région pilote en matière
d'environnement, à la veille d'un Conseil des ministres décentralisé.
Mardi,
après avoir passé une journée essentiellement consacrée à
l'environnement, Nicolas Sarkozy voulant faire de l'Ile de beauté une
"région pilote" dans ce domaine, le chef de l'Etat doit s'adresser à
l'Assemblée territoriale.
Mercredi, après
Strasbourg en septembre, la Corse accueillera mercredi le deuxième
Conseil des ministres organisé hors de la capital depuis l'élection de
Nicolas Sarkozy, une initiative qui se heurte à la défiance des
nationalistes.
Plusieurs mouvements
indépendantistes et souverainistes ont appelé vendredi à un
rassemblement devant la préfecture d'Ajaccio où le gouvernement doit se
retrouver mercredi matin sous l'égide du chef de l'Etat. Jean-Guy
Talamoni, leader de Corsica Nazione Independente, a expliqué sur France
Inter lundi matin que le "symbole ne convenait pas à son mouvement".
"La Corse ce n'est pas la France, si la Corse c'était comme l'Ardèche,
ça se saurait depuis longtemps", a-t-il affirmé.
François
Fillon avait pourtant tenté de baliser le terrain lors d'une visite
préparatoire le 21 septembre au cours de laquelle il avait discuté avec
tous les groupes politiques représentés à l'Assemblée territoriale,
dont les nationalistes radicaux. Cette rencontre avait largement été
éclipsée par les déclarations du Premier ministre sur "une France en
situation de faillite" devant des agriculteurs corses réclamant des
aides.
La découverte d'un lance-roquette il y
a quelques jours sur les hauteurs d'Ajaccio n'est pas faite pour
rassurer les autorités, même si selon les enquêteurs il n'aurait pu
servir à un attentat contre la préfecture, faute d'angle de tir. L'arme
est identique à celle qui a été utilisée en septembre pour deux actions
contre un cantonnement de CRS à Aspretto (Corse-du-Sud) et huit jours
plus tard contre une caserne de gendarmerie à Montesoro, près de Bastia
(Haute-Corse).
Il s'agit du deuxième
déplacement en Corse du président depuis son accession à l'Elysée. En
août, il avait prôné une "véritable révolution culturelle" pour en
finir avec la violence qui "défigure physiquement et moralement" l'île
de Beauté, appelant ses habitants à "un sursaut civique" face aux
"mafieux" et autres "cagoulés".
Au programme
de ce Conseil des ministres décentralisé, un projet de loi pour "le
développement de la concurrence au service des consommateurs", qui
comprend notamment la poursuite de la réforme de la loi Galland sur
l'interdiction de la revente à perte dans la grande distribution.
Le
Parti socialiste a critiqué lundi cette délocalisation ponctuelle.
C'est "un déplacement cher" qui "va mobiliser plusieurs compagnies de
CRS", a estimé Stéphane Le Foll, directeur de cabinet de François
Hollande, lors d'un point-presse du