Le jeu de la semaine -> Call of Duty 4 : Modern Warfare

Le jeu de la semaine -> Call of Duty 4 : Modern Warfare









Quatre ans après le premier opus, voici que Call of Duty revient dans
une nouvelle mouture pour exploser nos écrans et nos yeux une fois de
plus. Célèbre pour son gameplay grand spectacle, le jeu d’Infinity Ward
commençait à prendre l’autoroute de la facilité au fil de ses volets.
Mais cette grosse licence de FPS a su, et ce contrairement à rival,
Medal of Honor, changer de cap avant de planter son décor dans le jeu
routinier qui n’étonne plus et dont le coût de 60/70€ aurait achevé les
derniers fans de la série. COD 4, une révélation ? Réponse.


Tout est dans le titre. Modern Warfare. On quitte donc le sable fin des
plages Normandes et les rues de Berlin en cendres pour se plonger dans
une fiction actuelle réalisée avec brio. Le scénario de COD4 est des
plus simples mais sait remplir son office en harmonisant bien les
différentes phases de jeu. Ainsi, l’histoire met en scène un général
qui a pris le pouvoir d’un petit pays producteur de pétrole. Bien
entendu, le gouvernement Américain ne voit pas ce putch d’un bon œil et
vient mettre son grain de sel dans les affaires du Moyen-Orient en
envoyant quelques troupes sur place afin de capturer le méchant
officier. Dans le même temps, un groupe de SAS anglais est dépêché en
Russie afin de mettre la main sur des documents et rapatrier un
informateur de la plus haute importance. Et comme par miracle, les deux
affaires sont liées. C’est donc alternativement dans la peau d’un
Marines et d’un SAS que vous allez vivre vos combats les plus acharnés.
Ce principe n’est pas mal du tout puisqu’il permet à la fois de changer
de décor au cours du jeu afin de casser la lassitude qui peut monter
très vite dans un FPS bas de gamme ainsi que varier le gameplay. En
effet, dans la peau d’un Marines, la poudre parlera avant les mots,
alors qu’un SAS au boulot vous laissera l’opportunité d’écouter les
petits oiseaux agissant à froid à la lunette et au silencieux.
C’est
d’ailleurs un point important de ce soft. La diversité des missions
proposées va de l’assaut d’une ferme de l’Oural à l’assassinat d’un
haut dignitaire au pied de la centrale de Tchernobyl en passant par une
frappe stratégique à bord d’un avion modèle AC-130. En ce qui concerne
la jouabilité de COD4, c’est du FPS standard. Les personnages se
dirigent bien, sans bug de collision ni baisse de framerate. On peut en
effet avouer que les petites mains d’Infinity Watd ont bien peaufiné
leur bébé en l’optimisant comme il le fallait. La grosse claque vient
par contre des graphismes tout bonnement spectaculaires. Les décors
fourmillent de détails jusqu’aux ombres des feuilles sur les maisons !
Disposant d’un level-design assez varié, COD4 n’en n’est pourtant pas
moins scripté. Comme dans la plupart des FPS actuels, vous n’aurez pas
trop le choix de vos itinéraires, la carte étant totalement fermée.
Ainsi, la seule alternative que vous pourriez avoir serait de
contourner une maison par la droite ou par la gauche… On est bien loin
d’un S.T.A.L.K.E.R. ! Et pourtant on s’amuse bien. Le nombre d’armes
proposé est toujours aussi ahurissant et on prend véritablement plaisir
à tirer avec autre chose qu’un MP40 ou un fusil Grant. Ici, ce sont
Kalachnikov, M4A1 et autres fusils à pompe ou Desert Eagle qui font la
loi. Fusil de sniper en main, il faudra de temps à autre vous infiltrer
derrière les lignes ennemies. Et pour réussir vos objectifs
d’assassinat, une fonction est indispensable : le maintient de la
respiration. Mais cependant attention, cela ne suffira pas.la direction
du vent et sa force influeront aussi sur votre tir. Non, décidément
Call of Duty 4 quitte peu à peu les bancs de l’arcade et introduit un
œil dans la simulation de meurtes, ce qui n’est pas pour déplaire à
ceux qui, tout bourrins qu’ils sont, termineront ce nouveau titre en
mode Vétéran, dans lequel une balle ou deux peuvent venir à bout de
votre personne.
Cependant,
un point noir vient tout de même s’afficher au tableau : la durée de
vie. Comptez un peu plus de 6 heures pour terminer le jeu en mode
normal. Ce chiffre serait lamentable si le mode multijoueur n’avait pas
été cuisiné façon « on remonte les manches ». Plus qu’une partie du
jeu, le multi de COD4 est un jeu à part entière à la Counter Strike. Un
peu moins exigeantes que celles de CS tout de même, les parties multi
de ce n°4 sont de l’ordre du Deathmatch et Team Dethùatch au début. Par
la suite onze autres modes seront déblocables grâce au système
d’expérience du mode. Chaque frag fait gagner de l’XP qui est
comptabilisée en fin de partie pour faire gagner des niveaux jusqu’au
vingtième. En somme, ce sont des heures et des heures que vous pourrez
passer derrières votre écran afin de débloquer tel ou tel personnage ou
un autre mode de jeu, ce qui risque de mettre de côté les autres jeux
multi de votre ludothèque pour un petit moment.
Des
décors époustouflants, un double-jeu qui relance à merveille l’intérêt
du jeu, un gameplay presque parfait et un multijoueur aux petits
oignons. C’est un peu la recette d’un titre excellent qui est énumérée
ici. Et c’est bien vrai, COD4 est un hit. Un « must have » un peu court
certes, mais tellement bon qu’on en redemande. En fait on ne voit pas
le temps passé devant l’écran, ce qui s’avère être une grande victoire
pour Call of Duty qui grâce à ce numéro 4 signe son retour flambant
neuf dans la course à la modernité.

Exelent jeu !