Irak: 10 morts, 13 blessés dans un attentat visant des recru

Irak: 10 morts, 13 blessés dans un attentat visant des recrues



BAGDAD
(AFP) - Au moins 10 recrues ont été tuées et 13 blessées samedi, dans
un attentat suicide visant un centre de recrutement de l'armée, à
l'ouest de Bagdad, a-t-on appris auprès des services de sécurité.
Un homme portant une veste bourrée d'explosifs s'est fait exploser devant une file de recrues, a indiqué un policier de Falloujah (50 km à l'ouest de Bagdad) qui a requis l'anonymat.
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Les victimes venaient de la région située autour d'Abou Ghraib, dans les faubourgs ouest de Bagdad
et provenaient des tribus sunnites que les autorités irakiennes et
l'armée américaine souhaitent recruter dans les forces de sécurité
irakiennes, a-t-il ajouté.
Les insurgés visent régulièrement les centres de recrutement de l'armée et de la police irakienne.
Un peu plus tôt, trois Irakiens avaient
été tués dans des attaques, tandis que les corps de sept policiers en
civil assassinés avaient été découverts au nord de Bagdad.
Un policier a été tué et 10 blessés dans
un attentat suicide à la voiture piégée visant un commissariat dans le
quartier sunnite de Yarmouk, dans l'ouest de Bagdad, a indiqué une source de sécurité.
Un obus de mortier a explosé dans un
immeuble de Bayaa, quartier à majorité chiite du sud-ouest de la
capitale, tuant une femme et blessant deux personnes.
A Kirkouk, un civil a été tué dans
l'explosion d'une bombe au passage d'une patrouille de police, selon la
police de cette ville située à 250 km au nord de Bagdad.
Non loin de là, les corps criblés de
balles de sept policiers en civil ont été découverts au bord de la
route à Baiji, à 200 km au nord de Bagdad.
Les victimes appartenaient à une unité
spéciale de la police de la province d'Al-Anbar (ouest), chargés de
poursuivre les membres d'Al-Qaïda, a déclaré sous couvert de l'anonymat
un officier de police irakien.
Par ailleurs, le chef d'Al-Qaïda en Irak,
Abou Ayoub al-Masri, dont la mort a été annoncée par les autorités
irakiennes mais démentie par son groupe, a nié toute dissension entre
insurgés sunnites, dans un message audio qui lui est attribué, diffusé
sur internet.
"Ce que vous entendez à la télévision à
propos des combats entre nous, les groupes jihadistes ou les tribus
chères à notre coeur n'est que mensonge et désinformation", a déclaré
dans un enregistrement un homme se présentant comme Abou Hamza
al-Moujaher, un autre surnom d'Al-Masri.
"C'est une tentative désespérée pour
diviser les rangs des combattants du Jihad", a-t-il ajouté dans ce
message, daté de samedi, qui ne fait pas référence aux déclarations des
autorités irakiennes selon lesquelles il aurait été tué.
Dans une première version, le porte-parole
du ministère irakien de l'Intérieur avait annoncé mardi qu'Al-Masri
avait été tué lors d'affontements internes entre insurgés en Irak.
Une coalition de tribus sunnites de la
province d'Al-Anbar (ouest), rangées aux côtés des Américains, avait
ensuite revendiqué la responsabilité de sa mort.
L'armée américaine n'a pas confirmé ces informations, qui ont été démenties par Al-Qaïda en Irak.
Abou Ayoub al-Masri -al-Masri signifie
Egyptien- dirige la branche irakienne d'Al-Qaïda depuis la mort de son
précédent chef, le Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, tué dans un raid aérien américain en juin 2006.
Enfin, une vidéo du lynchage d'une
adolescente de la minorité yézidie, tuée en avril dans le nord de
l'Irak parce qu'elle était amoureuse d'un musulman, est diffusée
actuellement sur des sites internet irakiens.
Doaa Khalil Assouad, 17 ans, membre de la
minorité religieuse des Yézidis, a été assassinée le 7 avril par une
foule en colère dont des membres de sa propre famille, parce qu'elle
était amoureuse d'un musulman, selon des informations parues ces
derniers jours dans des journaux kurdes irakiens.
Sur la vidéo, tournée à l'aide d'un
téléphone portable, la jeune fille gît allongée sur une route, au
milieu d'une foule d'hommes qui la frappent à coups de pied, avant de
l'achever en laissant tomber un morceau de béton sur son visage.