Strasbourg POUR UN MAINTIEN CONFORTABLE

Après Libourne-Saint-Seurin et Troyes, Jean-Marc Furlan va entraîner Strasbourg. (Photo L'Equipe)




Strasbourg


POUR UN MAINTIEN CONFORTABLE


Après
une seule saison de purgatoire en L2, Strasbourg fait sa réapparition
dans l'élite. L'entraîneur Jean-Marc Furlan, qui a succédé à
Jean-Pierre Papin, espère assurer le maintien le plus vite possible.
Pour y parvenir, il compte s'appuyer sur les jeunes formés au club.

LA REPRISE


Il
y a des clubs, comme ça, où il se passe toujours quelque chose même
quand tout est censé aller bien. Réputé pour être le Marseille de
l'est, le Racing Club de Strasbourg a trouvé le moyen de se faire
remarquer en se séparant de son entraîneur Jean-Pierre Papin, pourtant
artisan de la remontée immédiate du club en L1. ''Bye-bye'' JPP,
''welcome'' JMF. Malgré la descente de Troyes en L2, Jean-Marc Furlan a
conservé une belle cote et a pris en main les nouvelles destinées d'un
club quelque peu instable. «Tout se passe bien, nous a-t-il assuré. C'est
plus facile de prendre un groupe qui reste sur une montée. Tout le
monde est bien dans sa tête. Les garçons sont positifs, solidaires et
enthousiastes». Sa mission est claire et bien définie : pérenniser
le club en L1 en s'appuyant sur les meilleurs éléments du centre de
formation. «J'ai confiance en les jeunes. Mon souci, c'est
plutôt de faire passer mon équipe du statut de L2 à L1. Elle doit
l'avoir dans l'esprit du jeu, le collectif et la stratégie. La L1, ça
n'a rien à voir avec la L2». Après un mois d'entraînement et quinze
jours avant le début du Championnat, Jean-Marc Furlan confirme n'être
pas loin d'avoir trouvé «son collectif et son équipe-type. Les
joueurs devront être patients et le plus efficaces possible. Mais je
sens une forte implication et de l'investissement. Nous ne sommes pas
en retard.»




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LE RECRUTEMENT


Pas
en retard, sauf peut-être un peu dans le recrutement. Il manque au
Racing encore deux éléments. Gros chantier de l'été, la défense n'est
pas encore complètement recomposée, elle qui a perdu son latéral droit
Yves Deroff et son défenseur central Christophe Devaux. Deroff n'a pas
encore été remplacé alors que Furlan a convaincu son ancien protégé à
Troyes, Grégory Paisley, de le suivre en Alsace alors que
Marseille s'était positionné en premier. L'ancien Parisien a reçu en
Alsace l'assurance, ce que ne pouvait lui offrir l'OM, de jouir d'un
statut de titulaire et d'évoluer dans l'axe. Pour le couloir gauche, Manuel Dos Santos (Monaco) est arrivé et apportera sa précieuse expérience, tout comme le milieu brésilien de l'AC Ajaccio Rodrigo.
En attaque, il manque toujours un joueur susceptible de remplacer le
buteur Hervé Tum, prêté au club turc de Bursaspor. Le Manceau James Fanchone a vite signé alors que le technicien alsacien attend beaucoup de Gameiro et Mouloungui. « Il nous manque un latéral droit et un attaquant et je peux vous dire que ce n'est pas bien avancé, nous a-t-il confié. Nous n'avons pas de piste et pour cause : il est très difficile de trouver des joueurs qui correspondent à nos critères. Pour les clubs qui ont de l'argent, c'est beaucoup plus facile. » Le Racing recherche des joueurs peu chers, libres de préférence et capables d'être vite opérationnels en L1.


LES AMBITIONS


Comme tout club promu, le Racing n'aura pas d'ambitions démesurées. Un seul mot d'ordre pour Furlan : le fameux "maintien". «Oui, c'est ça. Tout est bien résumé», dit-il avant d'ajouter : «Avec le président, nous aimerions assurer un maintien confortable.»
Confortable, un autre mot à la mode. Furlan craint évidemment de devoir
vivre une nouvelle saison stressante et tendue jusqu'au bout. Avec
l'ESTAC ces deux dernières années, il estime avoir déjà donné. « Un
parcours comme Valenciennes la saison passée, même si c'est pour finir
dix-septième, je prends ! Le public alsacien mérite que nous nous
maintenions.» Concernant l'identité du jeu, l'ancien technicien de
Libourne a également des ambitions. Il souhaite inculquer une vraie
culture tactique à sa jeune équipe. Les Alsaciens partiront toutefois
avec un solide 4-2-3-1 comme système de base. «J'ai aussi eu de bonnes surprises avec les autres systèmes. Mais le 4-2-3-1 est pour moi celui qui sécurise le plus les joueurs.» Sécurité et souplesse pour un jeu juste.