Les rescapés du Tour de France attendus sur les Champs Elysé

Les rescapés du Tour de France attendus sur les Champs Elysées




Les
rescapés du Tour de France sont attendus dimanche sur les
Champs-Elysées, terme de la 20e et dernière étape longue de 146
kilomètres entre Marcoussis et Paris.
Samedi,
à Angoulême, l'Espagnol Alberto Contador (Discovery Channel) a sauvé
son maillot jaune de leader du Tour, lors d'un match à trois dans le
contre-la-montre gagné par son coéquipier américain Levi Leipheimer. A
la veille de l'arrivée à Paris, l'Espagnol a ainsi accompli le pas
décisif vers la victoire finale en préservant un avantage de 23
secondes sur l'Australien Cadel Evans et de 31 secondes sur Leipheimer.
Avant
de rejoindre le circuit traditionnel de 6,5 kilomètres (à parcourir
huit fois), la course part dimanche du centre national de rugby, clin
d'oeil à la prochaine Coupe du monde organisée en France. De
Marcoussis, une petite commune (8.000 habitants) de l'Essonne proche de
Montlhéry, le parcours trace une boucle dans la grande banlieue
sud-ouest de la région parisienne. Il rejoint la capitale par
Chatenay-Malabry (Hauts-de-Seine), la ville qui abrite le Laboratoire
national de dépistage du dopage, où est jugé l'un des deux sprints
intermédiaires de l'étape (avec bonification de 6, 4 et 2 sec aux trois
premiers).
Cette dernière étape, sans
difficulté, dont le départ est donné à 13h30 à Marcoussis et l'arrivée
prévue à Paris Champs-Elysées vers 17h24 (prévision à 41 km/h de
moyenne), donne lieu à des bonifications en cours d'étape et à
l'arrivée. L'entrée dans Paris (Km 85,5) se fait par
Boulogne-Billancourt. Huit passages sur la ligne, placée à hauteur du
Petit Palais, à faible distance de l'Elysée, sont prévus avant la
conclusion de cette 94e édition. L'avenue des Champs-Elysées, où est
jugée l'arrivée depuis trente-deux ans, sert de cadre le plus souvent à
un sprint spectaculaire. Comme l'année passée, quand le Norvégien Thor
Hushovd s'était imposé haut la main.
L'Espagnol
Alberto Contador (Discovery Channel) a sauvé son maillot jaune de
leader du Tour de France, samedi, à Angoulême, dans le contre-la-montre
gagné par son coéquipier américain Levi Leipheimer qui s'est imposé
dans cette 19e étape à une moyenne supérieure à 53 km/h, la quatrième
plus élevée de l'histoire du Tour, sur un parcours roulant de 55,5
kilomètres, avec un vent soutenu soufflant dans un sens favorable.
Le
suspense, haletant jusqu'à l'arrivée d'Evans (2e de l'étape à 51
secondes), s'est prolongé encore quelques instants jusqu'à l'apparition
de Contador. Pour garder le commandement du Tour, synonyme de probable
victoire à Paris, le jeune Espagnol s'est surpassé dans les derniers
kilomètres, notamment la courte montée vers la ville haute d'Angoulême,
avant la descente vers l'arrivée. Cinquième de cette étape, Contador a
lâché 2 min 18 sec à Leipheimer. La marge de 23 secondes entre Contador
et Evans est la deuxième plus étroite de l'histoire centenaire du Tour,
après les 8 secondes séparant l'Américain Greg LeMond du Français
Laurent Fignon en 1989.
En revanche, l'écart
de 31 secondes séparant les trois premiers est une "première". Contador
porte le maillot jaune depuis jeudi, au lendemain du départ du Danois
Michael Rasmussen viré par son équipe Rabobank. Son équipe a placé
quatre coureurs dans les sept premiers du contre-la-montre. Outre
Leipheimer (1er) et Contador (5e), l'Ukrainien Yaroslav Popovych (4e)
et l'Américain George Hincapie (7e) ont pris place dans le haut du
tableau.
Dans ce contre-la-montre, disputé
devant la grande foule malgré un temps incertain et quelques averses,
la position de Contador a vacillé quand l'Espagnol a été distancé de 1
minute par Evans après 30 kilomètres selon un pointage officieux. Le
Madrilène a mieux résisté dans les 25,5 derniers kilomètres, secteur
dans lequel il n'a cédé que 27 secondes à son rival, en passe de
devenir le premier Australien à accéder au podium final du Tour.
Contador,
pour sa part, s'apprête à succéder à son compatriote Miguel Indurain,
douze ans après la cinquième et dernière victoire du Navarrais (1995).
Il devrait signer le neuvième succès espagnol au palmarès de la Grande
Boucle, dans l'attente de la décision concernant l'édition 2006 et du
possible déclassement de l'Américain Floyd Landis qui profiterait à
Oscar Pereiro.