Charm el-Cheikh: des proches demandent à Sarkozy "une s

Charm el-Cheikh: des proches demandent à Sarkozy "une sépulture digne" pour les victimes non-identifiées




Les
proches des victimes de l'accident d'avion de Charm el-Cheikh (Egypte),
reçus lundi par Nicolas Sarkozy, lui ont demandé que les restes des
victimes non-identifiées soient rapatriés en France et soient enterrés
dans "une sépulture digne".
Le président de
l'association des familles de victimes, Marc Chernet, a indiqué lors
d'une conférence de presse avoir demandé à M. Sarkozy d'intervenir pour
que les "restes des corps de victimes non identifiées", qui reposent
actuellement au Caire, soient inhumés en France dans une tombe unique
au cimetière du Père Lachaise où se trouve déjà un mémorial.
Actuellement,
a dit M. Chernet, "la mairie de Paris ne propose que le carré des
indigents du cimetière de Thiais" (Val de Marne), ce qui est
"inacceptable". "La mairie ne peut pas signer une concession avec une
association, c'est impossible au vu du code des communes",
reconnaît-il. Il a demandé qu'un "cas à part" --148 victimes dont 46
non identifiées n'ont pas de sépulture--, soit traité "à part".
"Le
chef de l'Etat a demandé à ses collaborateurs de prendre contact avec
la mairie de Paris pour qu'une solution soit trouvée" sans avoir
recours à un changement de loi, a assuré M. Chernet, soulignant la
"bonne écoute" de Nicolas Sarkozy au cours de cet entretien "d'une
grosse demi-heure".
L'association a également
demandé au président de la République "une intervention diplomatique
forte auprès de l'Egypte" afin d'améliorer la coopération entre les
enquêteurs égyptiens et les autorités judiciaires françaises.
Les
proches réclament notamment que le juge d'instruction français soit
destinataire d'"une copie de l'enregistrement sonore" du cockpit juste
avant le crash, alors qu'il ne dispose que d'une transcription écrite
partielle, mais aussi qu'une pièce hydraulique de l'empennage arrière,
repêchée lors des fouilles en mer, puisse être expertisée.
Cette
pièce a déjà été mise en cause dans deux crashs aux Etats-Unis, à
Colorado Springs (1991, ndlr) et Pittsburgh (septembre 1994, ndlr), et
"on ne sait pas si cette pièce a été modifiée ou non comme l'a demandé
la FAA" (administration fédérale de l'aviation civile), explique M.
Chernet.
Ils ont enfin attiré l'attention de
Nicolas Sarkozy sur la nécessité d'une présence des associations de
familles de victimes au sein des commissions d'enquêtes techniques et
administratives. Le chef de l'Etat "a émis le voeu qu'un réflexion soit
engagée en ce sens", selon M. Chernet.
Le 3
janvier 2004, l'accident d'un Boeing 737 de la Flash Airlines au large
de Charm el-Cheikh avait fait 148 morts dont 134 Français.